GRAND ENTRETIEN. Président du Grand Est et de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit France), Franck Leroy dévoile pour Batiactu les projets en cours dans sa région et revient sur les initiatives lancées parfois pour la première fois en France. Il partage également sa vision sur le financement des infrastructures et les pistes à envisager. Et si la dynamique du budget de l'Afit ralentit en 2025, il reste confiant et veut croire qu'il ne s'agit que d'une pause.
Il est le président d'une région souvent pionnière en matière de transports : reconquête des lignes ferroviaires en milieu rural, première concession dans le ferroviaire en ce sens à la faveur de l'ouverture à la concurrence, création d'une société publique locale dédiée à la mobilité, lancement du premier service express régional métropolitain fin 2022, mise en place à venir d'une éco-redevance en Alsace, transfert de plus de 500km de routes nationales au 1er janvier 2025… Franck Leroy espère bien, grâce à ce type de projets, répondre aux problèmes de mobilité des habitants du Grand Est et de ses territoires divers, leur apporter des solutions "sûres et fiables" qui permettent de "réduire nos émissions de gaz à effet de serre".
Il est aussi, depuis juin 2024, le président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit France). "Je pense sincèrement que mon expérience acquise dans le domaine des transports explique que l'on m'ait confié cette mission", indique-t-il lors d'un entretien accordé à Batiactu en décembre 2024. Une mission que Franck Leroy, dans une période d'instabilité gouvernementale, ne conçoit pas comme "un rôle politique. Le président de l'Afit veille à ce que les engagements pris par l'État soient honorés dans les temps".
Malgré une trajectoire fixée par la loi d'orientation des mobilités de 2019, boostée par le plan de relance à partir de 2021, son budget n'est pas à l'abri des coups de rabot, alors que l'Etat doit se serrer la ceinture. Et même si aucune loi de finances n'a pour le moment été adoptée, Franck Leroy ne le cache pas : le budget de l'Afit pour 2025 ne sera pas à la hauteur des 4,6 milliards d'euros initialement définis. Mais il veut croire qu'il ne s'agira que d'une parenthèse.
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