Un petit rétropédalage. La filiale de Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a mis entre parenthèses, du moins temporairement, les procédures d'expulsion visant quatre exploitants agricoles et onze familles habitant sur le site de ce projet vivement critiqué.

Une filiale de Vinci, concessionnaire du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, vient de décider de retirer de manière temporaire les procédures d'expulsion à destination de quatre exploitants agricoles et onze familles vivant sur le site du projet. Des procédures qui devaient être examinées prochainement par la justice.

 

Toutefois, le dossier devrait revenir sur la table : "Nous demanderons une réinscription au rôle au début de l'année 2016, en janvier, en respect du calendrier fixé par l'Etat", a indiqué, lors de l'audience, l'avocat de la société, Aéroports du Grand Ouest (AGO), concessionnaire du futur aéroport déclaré d'utilité publique en 2008, Tadjdine Bakani.

 

Du côté des expropriés, on note une amélioration, mais l'inquiétude persiste : "Si AGO persévère, nous nous défendrons. Mais à ce stade, l'affaire est éteinte", a indiqué l'un des avocats des expropriés, Erwann Le Moigne, dénonçant une volonté précipitée de vouloir expulser avant Noël, une décision "absurde, inhumaine". Néanmoins, toutes les personnes visées par ces procédures d'expulsion s'attendent encore à devoir livrer une bataille judiciaire. Rien n'est donc fini.

 

Pour rappel, les travaux préalables, qui devaient débuter à l'automne 2012 pour une inauguration de l'aéroport initialement prévue en 2017, ont pris à ce jour près d'une année de retard.

 

Les travaux sont suspendus jusqu'à l'épuisement des recours juridiques, depuis un accord politique passé après la grève de la faim de plusieurs opposants, au printemps 2012, et réitéré avant les élections municipales de mars 2014 entre le Parti socialiste et les écologistes. Par ailleurs, le Premier ministre, Manuel Valls, avait suggéré en décembre 2014 de "s'engager dans la construction de Notre-Dame-des-Landes" dès la mi-2015, "après la décision du tribunal administratif" sur ces recours environnementaux.

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