Alors que le Premier ministre a réaffirmé son engagement pour que le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes soit construit, la ministre de l'Ecologie a demandé ce dimanche qu'un rapport soit réalisé dans les deux mois pour évaluer les projets "alternatifs ou complémentaires" au site. Précisions.
Dans le projet de construction de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, les oppositions ne se trouvent pas seulement sur le terrain. Le Gouvernement est aussi concerné. Si Manuel Valls reste déterminé à construire l'aéroport, demandant de nouveau ces jours-ci à ce que "toutes les mesures soient prises à l'automne 2016 pour donner une avancée décisive", en revanche, Ségolène Royal ne partage pas le même avis. La ministre de l'Ecologie, a déclaré, dimanche 31 janvier 2016, sur France 5, : "J'ai demandé à mon inspection générale de voir s'il y avait des projets alternatifs ou complémentaires."
Avant d'ajouter: ""Cette étude sera rapide parce que dans deux mois on saura quelles sont les grandes stratégies aéroportuaires sur l'ouest de la France, s'il y a des choses complémentaires, si l'on peut mettre des aéroports en réseau."
"Pas d'évacuation par la force", Ségolène Royal
Et d'enfoncer le clou : "Je pense qu'il va falloir s'en sortir parce que ça commence à durer trop longtemps", en précisant bien qu'"il n'y aurait "pas d'évacuation par la force".Bruno Retailleau, président de la région Pays de la Loire, a dénoncé cette "attitude insupportable" dans un communiqué. "Elle oublie qu'une commission du dialogue il y a deux ans avait conclu à l'absolue nécessité du projet", indique-t-il, avant de qualifier la situation de "cacophonie".
Rappelons que le juge du Tribunal de grande instance (TGI) a confirmé la semaine dernière l'expulsion, réclamée par le groupe de BTP Vinci, de onze familles et quatre agriculteurs qui vivent sur la zone de 2.000 hectares dédiée au projet.
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Suspendus depuis 2012, les marchés publics relatifs au démarrage des travaux du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont en fait été relancés le vendredi 30 octobre dernier par la préfecture de la Loire-Atlantique. A ce jour, la préfecture et Matignon compris restent droit dans leurs bottes.