Quatre jours après la manifestation à Nantes des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le président de la région Pays de la Loire, a demandé à François Hollande, l'évacuation du site, occupé depuis de nombreux mois par des militants. Précisions.
Le président de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette (PS) a écrit ce mercredi 26 février au Président de la République pour lui demander l'évacuation de la Zone d'aménagement différée (Zad) du site du futur aéroport du Grand Ouest au plus vite.
Dans le courrier, il "en appelle" au chef de l'Etat "pour que soient exécutées sans délai toutes les décisions de justice qui permettent l'évacuation de la 'Zad', la zone d'aménagement différé dédiée au projet."
"Plus de 50 procédures contentieuses"
"Plus de 50 procédures contentieuses ont été intentées par les opposants, rappelle-t-il dans sa lettre. Toutes ont été gagnées par l'Etat, les collectivités ou le concessionnaire de l'aéroport, le groupe Vinci", justifie le président de Région.
"Les événements de Nantes ne sont pas le fruit du hasard, estime-t-il également. Ils sont pour une large part le fait de groupes organisés qui vivent sur la Zad avec le soutien effectif d'une partie des opposants traditionnels facilitant et organisant la logistique de leur installation et leur ravitaillement."
Ce courrier intervient quatre jours après la manifestation des opposants à l'aéroport, au cours de laquelle un millier de radicaux se sont affrontés aux forces de l'ordre provoquant de nombreuses dégradations : du mobilier urbain, boutiques et notamment l'agence Vinci Immobilier.
A noter : Nantes métropole a d'ores et déjà évalué le coût des dégâts des heurts à environ un million d'euros pour la ville et les transports en commun, hors dégradations subies par les commerçants et les particuliers (vitrines cassées, tags...)