La ville de Niort, où la somme des factures d'eau non payées s'est multipliée par quatre en cinq ans, a décidé de créer un bouclier social pour lutter contre ces impayés.
«Nous souhaitons à terme que la facture annuelle d'eau ne représente pas plus de 3% du revenu disponible après impôt», explique Geneviève Gaillard, maire (PS) de Niort. La ville vient en effet de mettre en place un bouclier social, pour venir en aide aux foyers dans l'incapacité de payer leurs factures d'eau. «Depuis un an, nous travaillons avec le syndicat des eaux du Vivier (SEV) sur ce que nous pouvons faire. Il n'est pas question de couper l'eau. Il faut travailler avec les familles sur la gestion de leur budget», a indique l'édile.
C'est le centre communal d'action social (CCAS), qui prend en compte une partie des impayés, qui a alarmé le SEV et la ville sur cette situation. En 2009, plus de 200 foyers n'ont pu s'acquitter de leurs factures d'eau. Les impayés ont représenté un manque à gagner de 200.000 euros. C'est quatre fois plus qu'en 2004, où ce chiffre était alors de 50.000 euros, selon le SEV. A Niort, la facture moyenne est de l'ordre de 35 euros par mois. «Ce n'est pas cette 'goutte d'eau' qui nous importe. Il s'agit de responsabiliser les foyers dans l'incapacité d'honorer leur facture», précise Nicole Gravat, présidente du SEV.