Nicolas Sarkozy a rencontré jeudi matin à l'Elysée des auto-entrepreneurs. Mis en place le 1er janvier 2009, ce nouveau statut, issu de la loi de modernisation de l'économie d'août 2008, a déjà séduit plus de 150.000 personnes que le chef de l'Etat n'a pas manqué d'encourager. Détails.
Le chef de l'Etat a salué, jeudi, l'action des auto-entrepreneurs, capables de lancer leur propre activité malgré la crise économique, tout en assurant qu'ils ne constituaient «pas un péril» pour le secteur de l'artisanat. «Vous êtes tous des sportifs de haut niveau», leur a lancé le Président, qui les recevait à l'Elysée. «Si nous continuons sur le rythme actuel, c'est plus de 300.000 personnes qui lanceront leur propre activité en 2009, malgré la crise que nous traversons», s'est-il félicité. «Ce sont 150.000 exemples qui fixent le cap pour sortir de la crise», a-t-il ajouté.
Mais il s'est aussi efforcé de rassurer les représentants des artisans, qu'il a promis de recevoir prochainement à l'Elysée car le développement des entrepreneurs individuels ne fait pas l'unanimité au sein de plus grosses entreprises. «L'auto-entreprise, qui correspond à de nouvelles activités de service (conseil, services à la personne, activités de vente au détail…) ne représente aucun péril pour le secteur de l'artisanat», a -t-il expliqué.
Mais il s'est aussi efforcé de rassurer les représentants des artisans, qu'il a promis de recevoir prochainement à l'Elysée car le développement des entrepreneurs individuels ne fait pas l'unanimité au sein de plus grosses entreprises. «L'auto-entreprise, qui correspond à de nouvelles activités de service (conseil, services à la personne, activités de vente au détail…) ne représente aucun péril pour le secteur de l'artisanat», a -t-il expliqué.
Des artisans inquiets
Il y a peu de temps, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Didier Ridoret, renouvelait le vœu d'exclure le Bâtiment du champ d'application de l'auto-entrepreneur. Un point de vue également partagé par la Capeb.
Ce nouveau dispositif permet, en effet, aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour augmenter ses revenus, avec des démarches simplifiées. Le plafond pour bénéficier des avantages fiscaux est fixé à 80.000 euros de chiffre d'affaires annuel dans le commerce et 32.000 euros pour les activités de service. Chaque mois ou chaque trimestre, l'auto-entrepreneur verse des cotisations comprises entre 12% et 21,3% de son chiffre d'affaires selon les activités exercées. S'il n'y a pas de chiffre d'affaires, il n'y a pas de charge. On comprend mieux l'inquiétude de certains organismes.
Nicolas Sarkozy a néanmoins jugé «légitime» une évaluation de l'impact du nouveau régime sur tous les secteurs d'activité. L'Union professionnelle artisanale (UPA) sera associée à l'opération qui «pourra conduire, si cela s'avérait nécessaire, à un ajustement». Pour autant, le chef de l'Etat a indiqué qu'il ne voulait pas «casser l'élan actuel».
Enfin, il a annoncé que les enveloppes du micro-crédit, une des voies de financements privilégiées de l'entreprenariat individuel, seraient augmentées via la Caisse des dépôts, invitée à accorder aux acteurs du secteurs des prêts à prix coûtants. Elle le fera en utilisant les fonds d'épargne, l'argent de la collecte du Livret A qui est centralisé à la Caisse.