L'expérimentation de la navette fluviale Vogueo, qui a pris fin en juin 2011, pourrait déboucher sur une nouvelle offre - plus ambitieuse - à l'horizon 2013 : un réseau fluvial parisien, comptant trois lignes et 30 escales, entre Vitry-sur-Seine (Val de Marne) et Suresnes (Hauts-de-Seine).

Fluctuat nec mergitur : elle est ballotée par les flots mais elle ne coule pas. Telle pourrait être la devise de Vogueo, la navette fluviale du Syndicat des Transports d'Île de France (STIF) qui assurait, entre juin 2008 et juin 2011, la liaison entre la gare d'Austerlitz (Paris) et l'école vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne). La modeste fréquentation du service avait incité le STIF à mettre fin à la période d'expérimentation. Un peu plus de 300.000 personnes auraient emprunté les navettes durant les 36 mois d'exploitation.

 

Mais le STIF travaille à l'élaboration d'une future offre, plus performante, avec la mise en place d'un véritable réseau de transport public fluvial, sur le bief parisien. Il devrait comprendre trois lignes et une trentaine d'escales, réparties entre Suresnes (à l'ouest de Paris) et Maisons-Alfort et Vitry-sur -Seine (au sud-est de la capitale).
Carte Vogueo
Carte Vogueo © STIF
La ligne 1 reprendrait le tracé initial de Vogueo, entre Maisons-Alfort et Bercy en le prolongeant jusqu'aux Invalides. La ligne 2 relierait la Gare d'Austerlitz à Bir Hakeim/Tour Eiffel. Enfin, la ligne 3 suivrait la Seine entre le Musée d'Orsay et Suresnes-Longchamp. Toutes les escales seraient préférentiellement installées près de correspondances avec le réseau ferré (RER A et C, lignes de métro et tramways T2 et T3). Les deux lignes fluviales périphériques (n° 1 et 3) verraient la fréquence des navettes s'établir à une toutes les 20 minutes aux heures de pointe, et une toutes les 30 minutes en période creuse. La ligne centrale (n° 2) serait mieux desservie avec une navette toutes les 15 minutes en heure de pointe et une toutes les 20 minutes en heure creuse. Les navires devraient être plus grands que les précédents catamarans de 12 mètres de long, d'une capacité de 75 passagers dont 35 assis. Les futurs esquifs devront embarquer 100 personnes (lignes périphériques), voire 250 pour la ligne centrale. La mise en service serait prévue pour le 1er juillet 2013.

 

Ces lignes feraient ainsi renaître en partie les services fluviaux de transport de passagers, notamment par la Compagnie Générale des Bateaux Parisiens, qui exploitait une flotte de 107 bateaux entre 1886 et 1900. L'ensemble des parcours couvrait 39 kilomètres, déjà entre Charenton-le-Pont et Suresnes, et comptait 47 escales. Le trafic, intense, permettait à 70.000 personnes de se déplacer chaque jour, soit 25 millions de voyageurs annuels ! Mais, pour l'instant, la relève se fait attendre. Et les inconditionnels du déplacement fluvial devront continuer de galérer dans les transports en commun terrestres.

actionclactionfp