Nouveau rebondissement dans l'affaire de l'implantation d'éoliennes dans la Baie du Mont-Saint-Michel. La commission de la culture du Sénat s'inquiète des projets qui pourraient porter atteinte à ce site inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO et demande un gel des projets EnR.
La commission de la culture du Sénat demande le gel des projets d'éoliennes dans la Baie du Mont-Saint-Michel. En cause : les enjeux liés à la décision du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO qui se préoccupait de la situation de la baie du Mont Saint Michel, «envisageant même un déclassement», et demandait à la France, dès l'été 2010, d'évaluer l'impact des projets d'éoliennes sur ce site.
Afin de poursuivre la réflexion de la commission, le sénateur Jacques Legendre (UMP-Nord) a souhaité qu'une «délégation se rende sur place, alors que le Comité du patrimoine mondial doit étudier le cas de la France lors de la 35e session prévue du 19 au 29 juin 2011», d'après un communiqué de la Commission. Après avoir auditionné plus d'une dizaine de personnes depuis son déplacement le 19 mai dernier, la délégation souhaite «exprimer sa vive inquiétude quant aux divers projets qui pourraient remettre en cause l'inscription de la baie du Mont Saint-Michel sur la liste de l'UNESCO». Ainsi, la délégation a demandé le gel de tout autre projet de construction d'éolienne dans le périmètre de sensibilité décrit dans les schémas éoliens départementaux, d'une part, et que soient «prises en compte les questions liées à la mise en œuvre du Rétablissement du Caractère Maritime (RCM) du Mont Saint Michel», d'une autre part. «Il apparaît urgent que soit apprécié l'impact de la construction d'un guet, d'une plateforme d'arrivée et de l'aménagement du quartier de la caserne au regard des enjeux liés à l'inscription de la baie au patrimoine mondial», s'inquiète la commission de la culture du Sénat.
Pour finir, le Sénat met l'accent sur la remise en cause des méthodes d'évaluation de «l'impact des projets de construction d'éoliennes» ainsi que la prise en compte de «l'évolution de leur hauteur».
