Le Mont-Saint-Michel a fêté jeudi ses 1300 ans. L’occasion de revenir sur l’histoire du mont le plus visité de France mais aussi sur le programme de réaménagement et les travaux de désensablement. Visite.

1300 ans… C’est l’âge du Mont-Saint-Michel. Après la messe d’ouverture de son XIIIème centenaire célébré jeudi, de nombreux évènements ont lieu cette année pour célébrer cet anniversaire : randonnées, festival, marathon ou encore exposition. Mais que sait-on vraiment sur ce mont qui reçoit plus de 3 millions de visiteurs par an ?

La petite histoire
Un manuscrit du Xème siècle nous raconte qu’en 708, l’archange Saint-Michel apparaît à trois reprises dans les songes de l’évêque d’Avranches Aubert et lui ordonne de construire un lieu de culte. C’est de cette manière que la première église est construite. Le mont devient rapidement un lieu de pèlerinage. Celui-ci commence à tomber en ruines au 16ème siècle. Puis, l’abbaye fait office de prison en 1793, transformée par les révolutionnaires, jusqu’au décret de 1863. L’architecte de monuments historiques Edouard Corroyer se charge de la restauration du Mont-Saint-Michel en 1872.

Le Mont Saint-Michel en chantier
Un phénomène se produit depuis quelques années : il s’agit de l’ensablement naturel de la Baie. «Ne rien entreprendre eût conduit à voir le Rocher de l’Archange, jour après jour, abandonné par la mer et irrémédiablement conquis par les terres», explique le syndicat mixte pour le rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel. Les travaux ont ainsi commencé en 2006. Et le programme de réaménagement comprend le parc de stationnement, les ouvrages d’accueil sur le continent ; la digue, le pont passerelle et le gué submersible ; les aménagements hydrauliques pour remettre en eau l’anse de Moidrey et le curage du lit du Couesnon ; la construction du barrage sur le Couesnon. Tous ces travaux correspondent à un coût de 164 millions d’euros financés par l’Etat, le syndicat mixte Baie du Mont-Saint-Michel, le Fonds européen pour le développement régional (Feder), l’Agence de l’eau et les recettes d’exploitations.

Le syndicat mixte, maître d’ouvrage du projet, a précisé en décembre dernier que les travaux de désensablement autour du Mont Saint-Michel accuseront un retard de 2 ans pour une fin prévue initialement en 2012, reportée à 2014. Les raisons invoquées concernent tout à la fois «Le temps de réflexion de l’Etat», «le délai de mise en œuvre de la délégation de service public» et «autres problèmes techniques».

Découvrez les étapes d’aménagement du chantier

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