Les ministres européens du Logement, réunis à Marseille pour trois jours d'une «réunion informelle, ont vu une partie du toit de leur lieu de rencontre envolée à cause d'une violente tempête. Pendant ce temps, sur le Vieux-Port, des militants d'associations pour l'accès au logement manifestaient pour faire appliquer la loi de réquisition des logements vides.
C'est un comble : le toit du bâtiment où devait se réunir lundi à Marseille les ministres européens du Logement s'est envolé ! Des tuiles d'une partie du toit du palais du Pharo, à l'entrée du Vieux-Port de Marseille, se sont envolées dans la nuit de dimanche à lundi, sous des vents soufflant à plus de 200 km/heure.
Une «réunion informelle» des ministres européens du Logement se tient actuellement à Marseille jusqu'au 26 novembre, dans le cadre de la présidence de l'Union européenne par la France. Les ministres doivent notamment y discuter des moyens d'aller «vers la ville durable et solidaire», et de l'accès à un logement de qualité des personnes en difficulté.
Lundi matin, une quarantaine de militants d'associations pour l'accès au logement, dont le Dal (Droit au logement), ont mis à l'eau, depuis le Vieux-Port, quatre tentes pour réclamer «l'application de la loi sur la réquisition de logements vides». Plusieurs pancartes étaient accrochées sur les tentes ou brandies par des mères de familles mal logées qui participaient également à la manifestation. Sur l'une d'elle, on pouvait lire «Ils spéculent, nous payons», ou encore «Plus belle la vie avec un toit», en référence au feuilleton à succès dont l'intrigue se déroule à Marseille.
Par ailleurs, le Dal a été condamné à une amende de 12.000 euros par le tribunal de Police de Paris, pour avoir installé des tentes dans une rue de la capitale. L'association a été reconnue coupable d'avoir commis en 2007, à plus de 300 reprises, une infraction de 4e catégorie, pour avoir «embarrassé la voie publique en y laissant des objets». «C'est la première fois que l'association Dal est poursuivie bien qu'elle ait organisé une centaine de campements à Paris en 18 ans d'existence», a déclaré le porte-parole du Dal, Jean-Baptiste Eyraud. «Un an après, l'Etat poursuit le Dal et obtient une condamnation, cette décision est inacceptable, nous allons étudier les possibilités de recours», a-t-il affirmé.
Dans un autre jugement rendu lundi, c'est l'association des Enfants de Don Quichotte qui s'est vu confisquer 198 tentes installées illégalement depuis un an au bord de la Seine, à Paris.