INDEPENDANTS. Alors que la suppression du RSI est prévue pour le 1er janvier 2018, les dirigeants de l'organisme ont été reçus au ministère de la Santé pour évoquer l'avenir de l'organisme. Précisions.

Le rendez-vous était très attendu par les administrateurs du Régime Social des Indépendants (RSI), surtout depuis la confirmation de la suppression du régime par le Premier ministre au début du mois. Ce 11 juillet, ils ont été reçus par le directeur du cabinet de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, pour aborder des questions essentielles pour le devenir de l'organisme. "Les représentants de l'IGAS, missionnés pour rédiger un rapport sur les solutions possibles, étaient également présents pour nous écouter", nous a raconté Bernard Delran, Vice-Président du RSI. Les dirigeants de l'organisme souhaitaient avoir des réponses sur les deux sujets qui leur paraissent très importants pour la suite. Le premier porte sur la continuité, "qu'est-ce que le RSI va continuer à gérer ?", précise Bernard Delran, et sur la gouvernance et ce qu'il va rester à cette ancienne entité. Mais aucune réponse ne leur a été apportée.

 

 

A l'heure actuelle, le responsable du RSI sait simplement que pour le 1er janvier 2018, "il faudra avoir trouvé un autre nom et l'entité juridique qui se substituera au RSI". Un changement de nom pour lequel il est favorable jugeant qu'il n'est plus adapté et qu'il souffre d'une trop mauvaise image. Mais "ce qui compte pour nous c'est vraiment la continuité et le contenu", insiste Bernard Delran. A ce sujet, il nous explique que les rapporteurs et le ministère ont été prudents. Les administrateurs ont également rappelé la nécessité de "ne pas remettre en cause les efforts qui ont été faits ces dernières années" afin de ne pas refaire les erreurs du passé, faisant référence à 2008. "Ils nous ont entendus", estime cependant Bernard Delran.

 

Des rencontres régulières prévues avec l'IGAS pour faire des propositions

 

Les dirigeants du RSI ont également demandé ce qu'il allait advenir des commissions d'actions sanitaires et sociales qui gèrent l'accompagnement des professionnels en cas de difficulté. "A qui vont-ils s'adresser", s'est inquiété le Vice-Président du RSI qui a rappelé ce "rôle essentiel de l'organisme que personne ne voit".

 

 

Avant la remise du rapport à la ministre, prévu courant septembre, les administrateurs de l'organisme et les rapporteurs de l'IGAS, se rencontreront régulièrement, nous a indiqué Bernard Delran. "Nous devons faire des propositions et allons travailler ensemble", ajoute-t-il. Il souligne également que les rapporteurs semblent "bien avoir intégré les spécificités des indépendants".

 

En attendant de savoir ce qu'il adviendra du RSI, l'inquiétude grandit au sein des caisses. Et un premier mouvement de grève a eu lieu ce 11 juillet à Marseille. Un phénomène "qui va faire tâche d'huile" pense Bernard Delran qui constate que les cadres sont inquiets et réclament de la reconnaissance donc ils se mobilisent. D'autres appels à la grève sont évoqués par exemple en Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Pour les rassurer, les administrateurs du RSI ont d'ailleurs profité de cette rencontre pour demander au ministère de la Santé qu'il adresse un communiqué en ce sens aux personnels du RSI.

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