Les majors du BTP se félicitent de la plus grande liberté accordée par le gouvernement français au marché de la construction des prisons, qui devrait accélérer le rythme des mises en chantier.
Le secrétaire d'Etat français aux programmes immobiliers de la justice, Pierre Bédier, a indiqué lundi 5 mai dans un entretien au Figaro Entreprises que la construction des 18 nouveaux établissements pénitentiaires prévus (10.000 places supplémentaires) sera désormais financée par les groupes de BTP, alliés à des banques.
L'Etat ne financera plus la construction et ne sera plus propriétaire des murs de prisons comme il l'est actuellement pour le parc existant. Il deviendra locataire et versera un loyer aux propriétaires, en l'occurence les entrepreneurs de BTP et les banques.A échéance du contrat, soit au bout de 15, 20 ou 30 ans, l'Etat pourra cependant récupérer la pleine propriété en exerçant une option d'achat.
"Pour le détenu et le personnel pénitentiaire, cela n'entraînera aucun changement", assurait-on lundi au ministère.
En revanche, pour l'Etat, la différence sera de taille, tout d'abord en termes de délais de livraison: "avec des fonds privés, la pression pour respecter les échéances, démarrer le chantier sera plus forte et devrait se traduire par un net raccourcissement des délais", selon le secrétariat d'Etat. "L'important est de gagner du temps", a expliqué M. Bédier.
Par ailleurs, les pouvoirs publics n'auront plus besoin d'avancer les fonds pour la construction, un avantage certain en cette période de vaches maigres budgétaires. Enfin, l'Etat pourra plus facilement se dégager de la gestion et de la maintenance de ces établissements en confiant plus systématiquement ces missions aux entreprises de construction elles-mêmes.
Quant au coût final de la construction, on admet au ministère qu'il risque d'être plus élevé pour l'Etat compte tenu de l'arrivée de nouveaux intermédiaires, les banques, qui participeront au financement des travaux.
"Mais l'avantage de gagner du temps n'a pas de prix car nous sommes devant une situation d'urgence", assure le secrétariat d'Etat.
Les groupes de BTP se félicitent de cette évolution qui leur laisse une plus grande liberté de manoeuvre, même si le cahier des charges de l'Etat sera toujours aussi rigoureux. Ils se réjouissent notamment d'être assurés de toucher des revenus réguliers grâce aux loyers. "Avoir comme locataire l'Etat, on ne peut rêver mieux comme garantie", reconnaît-on chez Eiffage.
Bouygues, qui a en chantier trois prisons pour un budget de 125 millions d'euros, estime que ce marché représente actuellement en France un enjeu important, surtout s'il est assorti d'un financement privé.
L'appel au secteur privé pour le marché des prisons a commencé en 1987. Depuis, progressivement, le privé a gagné du terrain au niveau des services annexes: restauration, blanchisserie et entretien.
L'Etat ne financera plus la construction et ne sera plus propriétaire des murs de prisons comme il l'est actuellement pour le parc existant. Il deviendra locataire et versera un loyer aux propriétaires, en l'occurence les entrepreneurs de BTP et les banques.A échéance du contrat, soit au bout de 15, 20 ou 30 ans, l'Etat pourra cependant récupérer la pleine propriété en exerçant une option d'achat.
"Pour le détenu et le personnel pénitentiaire, cela n'entraînera aucun changement", assurait-on lundi au ministère.
En revanche, pour l'Etat, la différence sera de taille, tout d'abord en termes de délais de livraison: "avec des fonds privés, la pression pour respecter les échéances, démarrer le chantier sera plus forte et devrait se traduire par un net raccourcissement des délais", selon le secrétariat d'Etat. "L'important est de gagner du temps", a expliqué M. Bédier.
Par ailleurs, les pouvoirs publics n'auront plus besoin d'avancer les fonds pour la construction, un avantage certain en cette période de vaches maigres budgétaires. Enfin, l'Etat pourra plus facilement se dégager de la gestion et de la maintenance de ces établissements en confiant plus systématiquement ces missions aux entreprises de construction elles-mêmes.
Quant au coût final de la construction, on admet au ministère qu'il risque d'être plus élevé pour l'Etat compte tenu de l'arrivée de nouveaux intermédiaires, les banques, qui participeront au financement des travaux.
"Mais l'avantage de gagner du temps n'a pas de prix car nous sommes devant une situation d'urgence", assure le secrétariat d'Etat.
Les groupes de BTP se félicitent de cette évolution qui leur laisse une plus grande liberté de manoeuvre, même si le cahier des charges de l'Etat sera toujours aussi rigoureux. Ils se réjouissent notamment d'être assurés de toucher des revenus réguliers grâce aux loyers. "Avoir comme locataire l'Etat, on ne peut rêver mieux comme garantie", reconnaît-on chez Eiffage.
Bouygues, qui a en chantier trois prisons pour un budget de 125 millions d'euros, estime que ce marché représente actuellement en France un enjeu important, surtout s'il est assorti d'un financement privé.
L'appel au secteur privé pour le marché des prisons a commencé en 1987. Depuis, progressivement, le privé a gagné du terrain au niveau des services annexes: restauration, blanchisserie et entretien.