CONTESTATION. Certains habitants de la principauté refusent de voir la situation se dégrader, et demandent au gouvernement un "logement décent".
De la France aux États-Unis en passant par l'Australie, l'augmentation des prix de l'immobilier touche le monde entier. La principauté d'Andorre n'est pas épargnée par cette tendance. Depuis 2018, l'Etat pyrénéen de 80.000 habitants a enregistré une explosion des prix de l'immobilier, de l'ordre de plus de 30%. De quoi forcer certains habitants à déménager en Espagne.
Face à cette situation, des centaines de personnes ont participé le 31 octobre 2023 à la plus grande manifestation de l'histoire de la principauté pour protester contre l'envolée des prix. Les participants ont notamment lu un manifeste demandant "un logement décent". "Le logement est un droit fondamental reconnu dans notre Constitution et nous ne pouvons pas accepter les spéculations sur un besoin fondamental", ont-ils affirmé.
"Il y aura un avant et un après de cette mobilisation et les dirigeants politiques le savent", imagine, de son côté, un des promoteurs du mouvement. Ce dernier souhaite la démission du chef du gouvernement Xavier Espot, réélu en avril à la tête d'une coalition de centre-droit. À l'époque de la campagne électorale, l'accès au logement a été l'un des thèmes principaux. À ce titre, le chef du gouvernement s'était engagé à construire des logements à loyer modéré. Andorre, qui mène une politique fiscale attractive, séduit depuis quelques années des personnes fortunées, provoquant un bond des prix des logements.
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