CONJONCTURE. Les statistiques montrent une nouvelle baisse des autorisations et des mises en chantier. Pour les maisons, les chiffres renvoient à la mauvaise année 2000.
C'est l'histoire d'une crise qui dure, et d'un secteur qui s'enfonce dans le marasme. Cette rentrée ne montre aucun signe de redressement pour la courbe des autorisations de logements comme pour celle des mises en chantiers. Si personne ne l'espérait vraiment, c'est désormais officiel, avec la publication, ce jour, des chiffres de la construction par le gouvernement.
D'après les statistiques officielles, en septembre 2023, les autorisations de logements diminuent encore. Elles s'établissent à 29.000, soit une baisse de 5% par rapport à août. Ce chiffre, qui semble stable au mois le mois, montre en fait que les octrois de permis de construire ont atteint un plancher depuis plusieurs mois maintenant : avec 30.000 autorisations, la situation montre un écart de 25% par rapport au niveau moyen des douze mois précédant la crise sanitaire. Les mises en chantier, qui connaissent un léger regain en septembre (25.800), se situent 18% sous le niveau moyen d'avant-confinement.
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En moyenne annuelle, c'est l'effondrement
D'octobre 2022 à septembre 2023, 371.300 logements ont été autorisés à la construction, soit 146.700 de moins que lors des douze mois précédents, indique le service des statistiques. Ce qui correspond à un effondrement de presque 30%. Par rapport aux douze mois précédant la pandémie, la chute est de 19,3%.
Les ouvertures de chantier, qui généralement suivent, en décalé, les chiffres des autorisations, connaissent un repli moindre : avec 315.800 logements ont été mis en chantier, la baisse est de 16,6% sur un an. Et de 17,3% par rapport à l'avant-confinement.
Tous les segments souffrent
Sans surprise, une nouvelle fois, logements individuels et collectifs sont concernés par la baisse. Les autorisations de logements individuels restent très inférieures, en septembre, à leur moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire (-23%). Pour les logements collectifs et en résidence, la baisse est de 26%.
Les ouvertures de chantier de logements individuels augmentent de 6% et sont 27% inférieures à leur moyenne des douze mois précédant le premier confinement, celles de logements collectifs ou en résidence sont en forte progression (+47%) mais restent inférieures de 12% à cette même référence.
Les mises en chantier de maisons "à leur plus bas niveau depuis 2000"
Sur un an, les chiffres sont cruels pour le logement individuel. Les autorisations ont baissé de 30% par rapport aux douze mois précédents, soit 22% de moins qu'avant crise. Les mises en chantier baissent de 22% sur un an, et atteignent 130.800 logements commencés, soit "leur niveau le plus bas enregistré depuis 2000", explique l'organe gouvernemental. Un record déjà atteint un mois auparavant. Les logements individuels purs baissent nettement plus que les groupés, avec respectivement -24,8% et -11,9%.
Pour les logements collectifs, la baisse des autorisations est de 26,8% sur un an. Les logements en résidences résistent cependant mieux que les logements collectifs dits ordinaires. Les mises en chantier baissent de 12,4% sur un an.
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