INFRASTRUCTURES. Si elle a bien perturbé le calendrier et les finances des collectivités pour l'année 2020, la crise du Covid ne devrait plus faire ressentir ses effets en 2021, permettant ainsi à l'investissement local de profiter d'une nouvelle dynamique. La cohésion des territoires et la transition écologique en seraient les deux axes prioritaires.
Mises à mal par la crise sanitaire et économique, mais également par le calendrier chaotique des élections municipales de 2020, les stratégies d'investissement local seraient sur le point de reprendre du poil de la bête en 2021. C'est l'enseignement d'une enquête réalisée conjointement par La Banque Postale et la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) sur les perspectives de 289 collectivités territoriales en matière d'infrastructures. L'étude, qui confirme bien l'impact de la pandémie sur les investissements en travaux publics, met cependant en avant que ces projets ont plus été retardés (40% des réponses) que véritablement annulés, et que les dossiers prioritaires ont été maintenus pour 54% des répondants.
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"Nous nous sommes aperçus en septembre-octobre 2020 que le niveau d'appel d'offres était extrêmement bas (respectivement -29% et -27% par rapport à leur niveau de 2019). Sur les 100 milliards du Plan de relance, 3,8 sont consacrés aux infrastructures... Et sur les premiers mois de 2021, quelques dizaines de millions d'euros seulement ont été engagés. On espère que le mouvement va accélérer mais on a quand même quelques inquiétudes...", commente le président de la FNTP, Bruno Cavagné. "La question était de savoir dans quelle mesure les collectivités allaient continuer à investir dans une période compliquée", complète Serge Bayard, directeur général adjoint des activités financement et investissement chez La Banque Postale. "On observe un trou d'air sur le 1er semestre 2021, où la demande de financement est extrêmement faible. Les plans de relance arrivent lentement, et dans une période où l'on combine Covid, trou d'air économique et renouvellement des exécutifs locaux, on peut s'interroger effectivement sur les financements qu'on consacre aux travaux publics."
Des incertitudes planent toujours sur 2022
"La première année d'un mandat étant généralement une année de baisse, 2020 s'inscrit dans cette logique traditionnelle mais on peut espérer une situation différente pour le début 2021", analyse le directeur des études de La Banque Postale, Luc-Alain Vervisch. "Il y a une vraie logique d'engagement, avec derrière les nécessités de la transition écologique. Si tout se concrétise, 2021 devrait donc être une année de rebond après la chute provoquée par la crise sanitaire. 2022 apparaît pour sa part comme une année de stabilisation de cette stratégie d'investissement."
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