Le Conseil municipal d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a unanimement voté jeudi 13 septembre une délibération pour placer les terrains de l'usine automobile PSA sous un « périmètre d'études ». Explications.
La mairie d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) défend le site de PSA jusqu'au bout. Le Conseil municipal a voté à l'unanimité, jeudi 12 septembre, l'instauration d'un « périmètre d'études » également appelé « sursis à statuer », sur les zones industrielles du nord de la ville francilienne. Cette mesure d'urbanisme permet donc à la mairie de ne pas répondre durant deux ans aux demandes de permis de construire ou d'aménagement portant sur cette zone, alors qu'elle a en temps normal seulement deux mois pour statuer.
Ce périmètre englobe plusieurs zones d'activité -le centre commercial O'Parinor et les zones de la Fosse-à-la-Barbière, des Mardelles, de la Garenne- mais il vise d'abord et avant tout le groupe PSA, qui a décidé de fermer son usine de montage (3.300 salariés, dont 400 intérimaires) en 2014.
Des terrains stratégiques
Ces terrains industriels de 170 hectares sont, pour rappel, stratégiquement placés près de trois autoroutes (A1, A3, A104), deux stations de RER et deux aéroports (Roissy et Le Bourget), à 20 kilomètres de Paris.
L'objectif pour le maire PS de la ville, Gérard Ségura, est clair: « Permettre à notre ville de n'être pas reléguée en bout de table des discussions sur le devenir du site, une zone de 170 ha dont 150 situés à Aulnay (20 ha se trouvent à Gonesse.) » La mairie souhaite empêcher ainsi PSA de « spéculer sur les terrains évalués à 300M€ » et de réaliser une « culbute financière » à l'arrivée prochaine de la future gare du Grand Paris.
Par la même occasion, Aéroports de Paris (ADP) a annoncé ce jeudi « ne pas être intéressé » par la reprise de tout ou partie des terrains de l'usine automobile. Durant l'été, de multiples rumeurs avaient circulé affirmant que ADP ou EADS seraient intéressés par les terrains.