DÉCRYPTAGE. De nombreux maires étaient réunis au congrès qui leur est dédié à Paris pour discuter des difficultés à aménager leur territoire et faire face à l'érosion côtière. Si certains ont trouvé des solutions à court-terme, tous tirent la sonnette d'alarme.


Les chiffres sont glaçants : tous les quatre à cinq jours, la France perd l'équivalent d'un terrain de football de terres. Selon le Centre de ressources pour l'adaptation au changement climatique, qui dépend du ministère de la Transition écologique, 20% du trait de côte (limite terre-mer) est en recul en France. Au total, 500 communes sont concernées par ce phénomène (d'après le Cerema), qui est provoqué notamment par l'érosion et le dérèglement climatique.

 

Les maires des littoraux français cherchent des solutions et se montrent particulièrement préoccupés. "La côte basque est soumise au phénomène du recul du trait de côte, qui a pris une dimension supérieure avec les tempêtes hivernales de 2013-2014. Les falaises ont été bombardées", témoigne le maire de Bidart (Pyrénées-Atlantiques), Emmanuel Alzuri, lors d'une rencontre au Congrès des maires et des présidents d'intercommunalité de France, le 20 novembre 2024 à Paris.

 

Le littoral aquitain a, en effet, été particulièrement touché il y a dix ans. Les tempêtes ont eu, sur le littoral, "des conséquences notables en termes d'érosion et/ou de submersion marine", note l'Observatoire des risques de Nouvelle-Aquitaine dans une étude datée de décembre 2023. "Le recul du trait de côte dépasse 20 mètres
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