L'Association des maires de France (AMF) a fait part, mardi 15 janvier, de son mécontentement à l'égard du Gouvernement sur une série de dossiers prioritaires - financement des collectivités locales ou le futur projet décentralisation - qui d'après elle 'fragilise' les investissements des communes. Explications.

Alors que les élus, sont à l'heure actuelle, en pleine période de préparation budgétaire et réalisent leurs arbitrages, le bureau de l'Association des maires de France (AMF) a souhaité, mardi 15 janvier 2013, faire le point sur la situation des communes. Il a notamment évoqué deux dossiers prioritaires : la situation financière des collectivités et le futur projet de décentralisation.

 

Concernant le financement des communes, l'AMF a bien pris note de la volonté annoncée par le Gouvernement que les relations entre collectivités locales et Etat s'établissent "dans le cadre d'un pacte financier, rénové et négocié". "Pour autant, cette volonté annoncée du Gouvernement ne s'est toujours pas concrétisée", regrette l'AMF. Les élus locaux s'inquiètent donc des perspectives de baisse de 2,25 milliards d'euros de 2013 à 2015 des concours financiers de l'Etat, soit l'équivalent de 750 millions d'euros par an alors que "les réformes en cours" décidées au plus haut niveau - généralisation de l'internet haut débit par exemple- entraînent une augmentation des dépenses".

 

Les réformes ont un coût
"En parallèle, les dépenses ne cessent d'augmenter, a déploré André Laignel, maire d'Issoudun (Région Centre) et vice-président délégué de l'AMF. Les réformes en cours impliquent, en effet, une participation des collectivités locales : construction de nouveaux logements sociaux, accès des territoires au haut-débit, rénovation thermique des bâtiments publics, mise en accessibilité des équipements…." Et de dresser le constat suivant : "Quelle que soit leur légitimité, ces réformes, dont certaines visent à répondre à des besoins prioritaires dont les enjeux sont renforcés en période de crise, ont un coût qui soulève un réel défi de financement pour les collectivités, de plus en plus difficile à assumer pour un nombre de plus en plus important d'entre elles."

 

Pour une loi de finances spécifique
"Ainsi, nous risquons une chute très forte des investissements publics notamment pour l'année 2014, nous a précisé le vice-président délégué de l'AMF. Cela va au-delà de la baisse annoncée récemment par la FNTP." En effet, Patrick Bernasconi, président de la FNTP, affirmait le 11 décembre dernier, que sa "fédération anticipait une baisse de 2,5% de la demande des collectivités locales, ce qui est du jamais vu en année pré-élections municipales."

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