Un rapport parlementaire adopté à l'Assemblée nationale mercredi indique que le Plan Campus de rénovation immobilière des universités françaises avait versé près de 57 M€ aux établissements, soit quelque 1% des 5 Md€ de son montant.

Les universités visées par l'enveloppe du Plan Campus ont reçu 56.9 millions d'euros, soit à peine plus de 1% des 5 milliards de son montant, a indiqué le rapport parlementaire adopté mercredi 7 décembre 2011 par la Commission des finances de l'Assemblée nationale.

 

« La modicité de cette somme est liée à la complexité des opérations immobilières en cause »,est-il précisé dans le rapport. L'un de ses rapporteurs (PS) indique, à l'AFP, que « la consommation extrêmement faible des crédits (serait due) à l'absence de compétence des universités en matière immobilière (…) et les lenteurs dues à l'insuffisante adaptation de la gouvernance du système universitaire ». En résumé, les universités n'ont pas à ce jour les outils pour développer leur autonomie, comme un renforcement de moyens humains d'expertise pour conduire les projets prévus par le Plan Campus. Et le député de souligner que des partenariats type « public-public » ont dû être mis en place pour pallier les lacunes des PPP classiques.

 

Quelques projets engagés
Initié en 2007 par le chef de l'Etat, ce programme a pour objectif la rénovation des universités vétustes ou dégradées, mais également la création d'une douzaine de campus à l'envergure internationale. Cependant, le ministère de l'Enseignement supérieur a insisté sur le démarrage effectif des premiers chantiers, tels la rénovation de logements étudiants à Aix et Montpellier, les campus verts à Strasbourg et Toulouse, ou encore la création d'une plaine des sports et d'une crèche inter-universitaire à Bordeaux... « La libération des intérêts produits en 2011 a permis de lancer 270 M€ de travaux immédiats sur 58 chantiers », tandis que les intérêts qui seront produits l'an prochain (170 M€) seront répartis « sur des opérations pouvant être menées rapidement, dès début 2012 », relate l'AFP.

 

De son côté, le syndicat des enseignants supérieurs (Snesup-FSU) a ironisé : « Avec ces maigres intérêts, M. Wauquiez, qui se fait appeler le ministre de la concrétisation, n'a pas grand-chose à mettre à son actif… ». Et de rappeler que « les conditions de travail des enseignants se dégradent et les universités voient leurs comptes passer dans le rouge les unes après les autres ».

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