ENTRÉE AU CAPITAL. La Métropole et la Ville de Lyon investissent afin de pouvoir faire revivre la ligne ferroviaire reliant Lyon à Bordeaux en passant par Limoges.
La Métropole et la Ville de Lyon ont décidé d'entrer au capital de de Railcoop, société coopérative de transport ferroviaire française privée (société coopérative d'intérêt collectif -SCIC). Objectif : relancer la ligne reliant Lyon à Bordeaux en passant par Limoges qui a été abandonnée depuis fin 2012. Ainsi, la métropole a débloqué une participation de 80.000 euros le 23 janvier dernier et la ville 20.000 euros afin de soutenir ce projet. Cette ligne a été abandonnée par la SNCF depuis 2021.
Offre complémentaire à SNCF Voyageurs
Avec ce projet, la ville et la métropole souhaitent développer une offre complémentaire à celle de l'opérateur public national SNCF Voyageurs, mais aussi en tant qu'opérateur de fret ferroviaire de proximité (courtes moyennes distances). "L'entrée au capital de la SCIC Railcoop est un signal politique important en faveur du remaillage du réseau ferroviaire national. Depuis la fin des années 1980, les liaisons transversales Lyon - Atlantique ont progressivement été abandonnées par l'État et la SNCF, au profit du TGV via Paris qui laisse orphelins de toute desserte des pans entiers du territoire national (Auvergne, Limousin…).", a déclaré Jean-Charles Kohlhaas, vice-président délégué aux Déplacements à la métropole.
Avec cette initiative, la ville et la métropole espèrent accentuer leur action sur les mobilités, et déployer des liaisons ferroviaires transversales de moyenne et longue distance.
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Il s'agit d'une société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) qui regroupe près de 13 700 sociétaires et un capital social de plus de 5,6 millions d'euros. Railcoop a levé près de 5,8 millions d'euros en titres participatifs (levée de fonds toujours en cours). On peut souligner que Matthieu Vieira, conseiller métropolitain, représentera la Métropole au sein de l'assemblée générale de la SCIC : " (…). Le potentiel estimé de voyageurs est de 690 000 personnes par an. Cela permettrait donc aux Lyonnaises et aux Lyonnais, et aux habitants de l'ouest de la France, une alternative à la voiture et à l'avion. L'impact positif serait important, à la fois sur la diminution des émissions polluantes mais aussi sur l'accidentologie", conclut Jean-Charles Kohlhaas, vice-président délégué aux Déplacements à la métropole.