La présidente RPR du conseil régional de Guadeloupe et sénateur-maire de Basse-Terre a rejeté devant le tribunal correctionnel de Paris, ce 18 septembre, les accusations de " favoritisme " et " détournement de fonds publics ".
"Je signe les marchés quand les directeurs techniques ont mis " vu, d'accord", et je ne peux pas ne pas signer puisque j'ai mandat de signer ", a déclaré la sénateur. Présidente de la région depuis 1992, ex-membre du comité directeur du FIDOM (fonds d'investissement des Départements d'Outre-Mer) et de la commission des comptes économiques et sociaux des DOM, elle est poursuivie pour " favoritisme " et " détournement de fonds publics " dans le cadre de l'attribution de marchés publics à l'entreprise Gepremo. L'affaire remonte à 1992.
Cette année-là, la nouvelle présidente du Conseil régional de Guadeloupe attribue, sans appel d'offre, le marché d'extension ou de construction de lycée à l'entreprise Gepremo, dirigée par Louis-Robert Jovignot, lui aussi poursuivi. L'élue affirme que si elle a renouvelé le contrat passé par ses prédécesseurs en 1989 et 1991, alors que les prix des préfabriqués avaient augmenté dans l'intervalle, c'est que ce marché, déjà renouvelé en 1991, le prévoyait. Le patron de Gepremo affirme pour sa part que le produit qu'il proposait n'avait rien à voir avec celui que proposaient ses concurrents. " je construis des bâtiments, les autres proposent des baraquements de chantier destinés à tenir un an ", a-t-il précisé. Cet argument a d'ailleurs été confirmé aux enquêteurs par un technicien du département. Le contrat portait sur un montant de 20 millions d'euro.
Le parquet de Paris, représenté par le substitut du procureur Dominique Perard, a requis, lundi 23, une peine de 12 à 15 mois d'emprisonnement avec sursis, accompagnée d'une amende de 20.000 euro à l'encontre de Lucette Michaux-Chevry. Il a en revanche demandé sa relaxe pour le délit de "détournement de fonds publics", estimant que les faits n'étaient pas avérés. Louis-Robert Jovignot risque pour sa part 2 ans de prison ferme, 370.000 euro d'amende, une privation de ses droits civiques et une interdiction d'accès aux marchés publics. La date du jugement n'est pas encore connue.
Cette année-là, la nouvelle présidente du Conseil régional de Guadeloupe attribue, sans appel d'offre, le marché d'extension ou de construction de lycée à l'entreprise Gepremo, dirigée par Louis-Robert Jovignot, lui aussi poursuivi. L'élue affirme que si elle a renouvelé le contrat passé par ses prédécesseurs en 1989 et 1991, alors que les prix des préfabriqués avaient augmenté dans l'intervalle, c'est que ce marché, déjà renouvelé en 1991, le prévoyait. Le patron de Gepremo affirme pour sa part que le produit qu'il proposait n'avait rien à voir avec celui que proposaient ses concurrents. " je construis des bâtiments, les autres proposent des baraquements de chantier destinés à tenir un an ", a-t-il précisé. Cet argument a d'ailleurs été confirmé aux enquêteurs par un technicien du département. Le contrat portait sur un montant de 20 millions d'euro.
Le parquet de Paris, représenté par le substitut du procureur Dominique Perard, a requis, lundi 23, une peine de 12 à 15 mois d'emprisonnement avec sursis, accompagnée d'une amende de 20.000 euro à l'encontre de Lucette Michaux-Chevry. Il a en revanche demandé sa relaxe pour le délit de "détournement de fonds publics", estimant que les faits n'étaient pas avérés. Louis-Robert Jovignot risque pour sa part 2 ans de prison ferme, 370.000 euro d'amende, une privation de ses droits civiques et une interdiction d'accès aux marchés publics. La date du jugement n'est pas encore connue.