FERROVIAIRE. Les préfets des 5 départements concernés par le tracé de nouvelle ligne à grande vitesse entre l'aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle et le faisceau existant Paris-Amiens ont signé l'arrêté déclarant le projet d'utilité publique, le 21 janvier 2022.

Une nouvelle concertation publique avait été organisée par SNCF Réseau entre le 10 décembre 2021 et le 9 janvier 2022. Le but : "présenter et recueillir les réactions du public sur les adaptations du projet". Quelques jours après la fin de ces nouveaux échanges, la ligne nouvelle Roissy-Picardie a été déclarée d'utilité publique.

 

L'arrêté a été signé par les préfets du Val-d'Oise, de l'Oise, la Seine-et-Marne, la Somme et la Seine-Saint-Denis et est daté du 21 janvier 2022. Il ouvre la voix aux futurs travaux mais aussi, dans un premier temps, aux expropriations qu'ils nécessitent.

 

Section nouvelle de 6,5km

 

Le projet consiste en la création d'une nouvelle ligne à grande vitesse sur 6,5km. Celle-ci permettra de relier l'aéroport de Roissy - Charles-de-Gaulle à la ligne existante Paris-Amiens, pour raccorder la capitale picarde au réseau TGV et brancher par des TER cadencés le sud de la Picardie à la plateforme aéroportuaire. Des aménagements des gares de Roissy TGV, Survilliers-Fosses, Chantilly et Amiens sont également prévus.

 

Cette liaison fait partie des grands projets ferroviaires confirmés par la programmation des investissements inscrite dans la loi d'orientation des mobilités. Sa réalisation, dont le budget est évalué à 360 millions d'euros, a été validée par le Gouvernement à l'été 2020. Elle doit voir le jour d'ici à 2025.

 

Contestations

 

Bien que le dossier avance, ils suscitent toujours de nombreuses contestations, notamment de la part des riverains qui craignent des nuisances sonores. Réunis en collectif, ils prévoient d'attaquer la décision selon Le Parisien. "Cet arrêté est insultant pour les habitants, s'insurge le président du collectif Mohamed Najib dans les colonnes du journal. Nous allons demander une enquête sur le plan administratif sur le fond du projet et sur la réalité de l'étude d'impact, qui n'est pas sincère."

 

Les élus du conseil départemental du Val-d'Oise ont également émis un avis défavorable au projet il y a quelques mois. Ils plaident pour des aménagements compensatoires et déplorent un manque de concertation. Le tracé, selon l'assemblée départementale, n'apporterait aucune plus-value aux habitants. De plus, les travaux auront un impact sur les usagers des RER B et D, souligne-t-elle.

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