Pour affirmer sa politique que l'eau est un droit et non pas un bien marchand, la ville de Libourne (33) vient de lancer une nouvelle tarification de cette ressource. Désormais, les quinze premiers mètres cubes consommés, considérés comme vitaux, ne coûteront que 1,5 euro.

Une tarification à la fois sociale et progressive de l'eau pour permettre son accessibilité à tous et favoriser la préservation de cette ressource : c'est ce qu'a mis en place la ville de Libourne (Gironde) depuis le 1er octobre. C'est-à-dire que pour les quinze premiers mètres cubes consommés, considérés comme vitaux, le tarif appliqué est désormais de 0,10 euros/m3. «Cela signifie que, si dans l'année, on ne consomme pas plus de 15 m3, soit 15.000 litres (41 litres par jour), la facture se montera à 1,5 euro», explique Gilbert Mitterrand, le maire (PS) de la ville. Jusqu'à présent, les consommateurs de Libourne, qui compte 25.000 habitants, payaient 0,70 euro par litre.

 

«Cela va inciter les gros consommateurs, entreprises comme particuliers, à prendre les mesures nécessaires pour faire des économies», estime Gilbert Mitterrand. A partir de 16 m3 et jusqu'à 150 m3, ce qui correspond à une consommation moyenne dans nos sociétés, un volume considéré comme utile pour, par exemple faire la cuisine, ou rester un peu plus longtemps sous la douche, tous les Libournais devront débourser 0,70 euro par m3. «A partir de 150 m3, c'est de l'eau de confort destinée par exemple à laver la voiture, remplir une piscine ou un jardin, donc c'est un service de l'eau plus cher», indique le maire. Chaque litre au-delà de 150 m3 sera donc facturé 0,75 euro/m3 et 0,835 euro à partir de 200 m3.

actionclactionfp