Malgré la préconisation de la Cour des comptes et les avis de Bercy hostiles à la construction de lignes à grande vitesse trop couteuses, la LGV fret- voyageurs entre Montpellier et Perpignan a été confirmée vendredi dernier lors d'un comité de pilotage à la préfecture de l'Hérault. Objectif : « une mise en service à l'horizon 2020 ». Précisions.

« L'enquête d'utilité publique pour la ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan est prévue vers 2015 pour une mise en service à l'horizon 2020 », vient de confirmer vendredi 27 juillet le comité de pilotage du projet lors de la réunion à Montpellier, co-présidée par le préfet de Région, Thierry Lataste et le premier vice-président de région Languedoc-Roussillon, Robert Navarro. Et de préciser : « Les études nécessaires sont financées par les collectivités concernées, l'Etat et Réseau ferré de France (RFF) ».

 

Encore des incertitudes ?
Finalement, ce projet de grande envergure a bien été confirmé alors que début juillet, en effet, le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, avait évoqué la perspective de ne pas réaliser des chantiers de LGV trop coûteux. Si le préfet de Région a précisé au comité de pilotage que le projet Bordeaux-Toulouse n'était pas concerné, il ne s'est pas exprimé au sujet de la ligne Montpellier-Perpignan.

 

Toutefois, les participants ont préféré évoquer le contenu même du dossier, censé être bouclé pour 2020. A commencer par les gares nouvelles : les villes de Narbonne et Béziers ainsi que la Communauté de communes de la Domitienne ont présenté leurs dossiers. Et les collectivités ont ainsi exprimé leur souhait d'un tracé sud empiétant sur une zone Natura 2000 mais évitant de toucher aux habitations à hauteur de Fabrègues et Gigean, dans l'Hérault. Par conséquent, un nouveau comité de pilotage est prévu début octobre au cours duquel seront étudiées « toutes les implications techniques et financières pour émettre un avis sur les choix définitifs ».

 

Mixité totale
Autre point capital : une mixité totale fret-voyageurs générerait, prévient Réseau ferré de France (RFF), la construction d'un tunnel de 12,5 km dans les Corbières. Des choix devraient être actés à l'occasion du prochain comité de pilotage.

 

Le préfet de Région transmettra ensuite au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, le fruit de cette concertation. Mais déjà des associations inquiètes montent au créneau : elles viennent de se fédérer en coordination régionale et certaines ont manifesté vendredi matin en marge du comité de pilotage.

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