L'Observatoire des territoires remis à Sylvia Pinel, ce lundi 11 mai, fait état de disparités récurrentes au sein des territoires. Ces travaux devraient permettre aux acteurs locaux de mettre en place des politiques adaptées aux besoins des citoyens et des territoires, où le manque de logements est parfois cruel.

Le rapport remis ce lundi 11 mai à la ministre du Logement et de l'Egalité des territoires, porte sur les disparités territoriales et la qualité de vie dans ces territoires. Il a pour mission de rassembler, d'analyser et de diffuser les données relatives aux dynamiques et aux évolutions territoriales, précise un communiqué du ministère.

 

La 4e édition de ce travail pointe une augmentation des disparités entre les territoires et les personnes, alors même que la tendance était à la baisse avant la crise de 2008. Il conforte également la nécessité d'agir durablement pour réduire ces inégalités, conformément au souhait de Sylvia Pinel et du gouvernement engagés dans une politique volontariste en faveur des territoires. Lors du dernier Comité interministériel de mars, une cinquantaine de mesures avaient émergé, visant "à garantir à chaque citoyen l'égalité d'accès aux services, à renforcer les capacités des élus à porter et développer des projets de proximité, et à assurer la mise en réseau des territoires".

Réfléchir au périurbain

Véritable outil pour l'action publique et politique, cet Observatoire est désormais mis à disposition des acteurs locaux, afin qu'ils puissent mettre en place des politiques adaptées aux besoins de leurs concitoyens et de leurs territoires.

 

Sylvia Pinel a enfin annoncé la tenue d'une réflexion sur la question du périurbain, dans les semaines à venir, qui devra s'appuyer sur les conclusions de l'Observatoire des territoires.

 


Zoom sur le logement : 300 à 400.000 logements par an d'ici à 2030

 

"Entre 2006 et 2011, le parc de logements s'étend sur la quasi-totalité du territoire. Les bassins de vie littoraux des façades atlantique et méditerranéenne connaissent la croissance la plus soutenue. Outre le nombre se pose aussi la question de la qualité des logements, de leur statut d'occupation et de leur répartition sur le territoire. Depuis trente ans, les conditions de logement se sont nettement améliorées, à la fois en termes d'espace et de confort sanitaire. En 2011, la suroccupation ne concerne plus que 3% des résidences principales de la métropole, mais le phénomène touche particulièrement l'Île-de-France et le Sud-Est. La densité du parc de logement dessine un clivage nord/sud au profit des zones touristiques et des zones en déprise démographique. Dans les principales aires urbaines, la pression démographique et les mécanismes de décohabitation accroissent la demande. Pour répondre à la demande potentielle de logement, il faudrait construire entre 300000 et 400000 logements par an d'ici à 2030."

 

Source : Observatoire des territoires

actionclactionfp