D'après les derniers chiffres communiqués par le Médiateur de l'eau, le nombre de litiges entre consommateurs et leur service d'eau a augmenté. Ils se sont toutefois en majorité réglés à l'amiable. Le point.

1.800 cas. C'est le nombre de dossiers reçus par le médiateur de l'eau entre 2013 et 2014, soit une augmentation de 17%. Des plaintes nombreuses donc, dont le préjudice s'élève environ 2.500 euros et dont les motifs sont souvent les mêmes. Parmi eux : des consommations "anormalement élevées menant à une contestation des volumes d'eau facturés" par un service d'eau à son abonné (39,5% des saisies), des régularisations de facture (15%) ou encore la non application de la réglementation sur les surconsommations liées à des fuites d'eau sur les canalisations des abonnés (28,5% des litiges).

 

Depuis 2011, en effet, le consommateur peut obtenir un plafonnement de sa facture d'eau s'il peut prouver que sa surconsommation est due à une fuite après le compteur et que cette dernière a été réparée. Une possibilité ignorée par de nombreux abonnés comme le déplore Marc Censi. A la lecture de son bilan annuel, le médiateur de l'eau pointe en effet du doigt la méconnaissance de cette fameuse loi et de ses conditions d'application. En cas de fuite, l'abonné doit en effet absolument faire passer un professionnel pour la stopper, une démarche qui est la condition sine qua non du plafonnement.

 

Par ailleurs, les services d'eau fournissent à ce sujet, selon le médiateur de l'eau, des informations trop floues et trop générales.

 

Pour réduire le nombre de litiges à l'avenir, il propose notamment la mise en place de "systèmes d'alerte plus systématiques". Ainsi, lorsqu'un service d'eau détecte une augmentation anormale de la consommation d'un abonné, il serait selon lui normal qu'il l'en informe.

actionclactionfp