Batiactu : S'agissant du Grand Paris, que proposez-vous concrètement ?
Jean-Louis Missika : Il faut construire l'institution mais cela ne suffit pas. Les batailles politiques qu'elle provoque n'intéressent pas les habitants de la métropole. Il est nécessaire de construire en même temps un Grand Paris des projets. Le Grand Paris Express (GPE) est en route, mais il est important de proposer d'autres projets emblématiques. C'est justement ce que nous faisons avec les maires des communes avoisinantes de Paris, Plaine-Commune, Ivry-sur-Seine, Pantin ou d'autres municipalités. Nous devons lancer rapidement ces projets, y compris des aménagements, à l'image de la gare des Mines. C'est bien en aménageant les frontières, souvent reconnues comme des zones de 'no man's land', et en effaçant le périphérique que l'on fera la démonstration que le Grand Paris est utile aux Parisiens.
Jean-Louis Missika : Il faut construire l'institution mais cela ne suffit pas. Les batailles politiques qu'elle provoque n'intéressent pas les habitants de la métropole. Il est nécessaire de construire en même temps un Grand Paris des projets. Le Grand Paris Express (GPE) est en route, mais il est important de proposer d'autres projets emblématiques. C'est justement ce que nous faisons avec les maires des communes avoisinantes de Paris, Plaine-Commune, Ivry-sur-Seine, Pantin ou d'autres municipalités. Nous devons lancer rapidement ces projets, y compris des aménagements, à l'image de la gare des Mines. C'est bien en aménageant les frontières, souvent reconnues comme des zones de 'no man's land', et en effaçant le périphérique que l'on fera la démonstration que le Grand Paris est utile aux Parisiens.
Batiactu : La construction de la métropole du Grand Paris va-t-elle dans le bons sens ?
Jean-Louis Missika : Je me réjouis du dernier vote, en octobre dernier, qui a réuni très largement aujourd'hui les élus métropolitains de tous bords, autour d'un projet de compromis. C'est une étape importante dans la construction de la Métropole du Grand Paris que nous souhaitons. Le besoin de métropole est aujourd'hui plus fort que jamais, pour combattre les inégalités territoriales, lutter contre la pollution qui ne connaît pas de frontière administrative, renforcer l'attractivité et répondre efficacement à la crise du logement, insupportable pour nos concitoyens. Dans cette dernière ligne droite, nos échanges entre élus locaux de toutes les sensibilités politiques pour trouver la voie d'un compromis, ont montré la responsabilité de chacun et la volonté de tous de bâtir la métropole.
Batiactu : Et la métropole du Grand Paris, n'est-elle pas une couche supplémentaire au millefeuille administratif…
Jean-Louis Missika : Pas du tout. La loi pose la question des départements de la petite couronne. En 2015, certaines compétences des départements pourront se fondre dans celles des instances métropolitaines, voire dans celles des communes. Je pense qu'une fusion des départements dans la Métropole à l'horizon 2020 serait logique.
Batiactu : Le président de la Métropole du Grand Paris doit-il être un élu parisien ?
Jean-Louis Missika : Non, ce doit être un maire ou un président d'exécutif du Grand Paris. Avec ses 2,3 millions d'habitants, Paris comptera bien évidemment. Il faut surtout que le Président ou la Présidente du Grand Paris soit un ou une responsable qui fédère plusieurs forces politiques de la Métropole, sache organiser le dialogue entre tous les territoires et toutes les sensibilités et trouver des solutions de compromis qui font consensus parmi les maires.
Batiactu : Enfin, au printemps dernier, Patrick Devedjian, le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, a estimé que "Paris est en train d'annexer la banlieue".Qu'en pensez-vous ?
Jean-Louis Missika : Je ne pense pas qu'il dirait la même chose aujourd'hui. La Métropole du Grand Paris a fini par apprivoiser Patrick Devedjian et ce n'est pas rien. Personne n'annexe personne, le Grand Paris c'est une histoire partagée et un projet partagé, une communauté de mémoire et une communauté de destin.
