Lors de son discours d'ouverture de la conférence environnementale, François Hollande a annoncé le rejet de sept demandes de permis d'exploration de gaz de schiste, du fait d'inquiétudes locales sur ces hydrocarbures. Pourtant, certains défendent l'intérêt économique de ces gaz qui pourraient permettre de créer de nombreux emplois, notamment en France, un des pays d'Europe qui dispose du meilleur potentiel.

Les gaz de schiste n'en finissent pas d'alimenter les débats. Lors de son allocution d'ouverture de la conférence environnementale, le Président de la République a annoncé le rejet de sept demandes de permis d'exploration de gaz de schiste (Brignoles dans le Var, Beaumont-de-Lomagne dans le Tarn-et-Garonne, Annecy en Savoie, Montfalcon en Isère, Cahors dans le Lot, Valence et l'extension de celui de Montélimar dans la Drôme). «  S'agissant de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, telle sera ma ligne de conduite tout au long de mon quinquennat », a-t-il prévenu. Car ces gaz naturels, difficiles à exploiter, suscitent autant l'inquiétude des populations que la convoitise des industriels. Selon une enquête réalisée par l'IFOP pour le journal Le Monde, 74 % des Français déclarent savoir ce que sont les gaz de schiste et estiment qu'il ne faut pas autoriser leur exploitation en raison de risques environnementaux trop importants. Le forage à but expérimental et d'investigation trouve un peu plus de partisans avec 48 % de personnes favorables (19 % tout à fait favorables) contre 52 % d'opposées (32 % tout à fait opposées).

 

Création d'emploi contre risque environnemental
Un quart des personnes interrogées déclarent toutefois qu'il serait nécessaire d'autoriser l'exploitation de ces hydrocarbures qui permettrait de créer des emplois et de disposer d'une énergie à moindre coût. Selon le cabinet SIA Conseil, les gaz de schiste pourraient permettre la création d'au moins 100.000 emplois en France, d'ici à 2020. L'étude s'appuie sur les estimations des réserves récupérables publiées par l'agence américaine d'information sur l'énergie, soit 5.100 milliards de mètres cubes. En se basant sur un hypothèse conservatrice, et sur le retour d'expérience de l'exploitation des trois concessions françaises qui avaient obtenu un permis (retiré depuis) - à savoir Montélimar (Drôme), Nant (Aveyron) et Villeneuve-de-Berg (Ardèche) - ils auraient permis la création de 4.000 emplois directs et de 6.000 emplois indirects soit 10.000 emplois en tout. Considérant que ces trois concessions représentaient 10 % du potentiel français, le cabinet SIA Conseil extrapole donc le nombre total de postes qui pourraient être générés sur l'ensemble du territoire.

 

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