Les résidents Suisses sont invités à se prononcer sur la pertinence du creusement d'un deuxième tunnel sous le massif du Gothard ; les opposants au projet ont réuni suffisamment de signatures pour réclamer un référendum sur le sujet. Le premier tube, ouvert en 1980, doit être fermé en 2020 pour d'importants travaux de rénovation, compliquant les liaisons européennes entre le nord et le sud.
Les opposants au percement d'un deuxième tube routier sous le massif du Saint-Gothard ont déjà remporté une première victoire : ils ont arraché la tenue d'un référendum populaire. Ayant lancé une pétition, ils ont recueilli 75.000 signatures, soit 25.000 de plus que nécessaire dans la Constitution helvète pour réclamer l'organisation d'une votation populaire. Ce scrutin devra se tenir en 2015 ou 2016.
Car le tunnel routier du Saint-Gothard, le troisième plus long du monde avec près de 17 km, est un axe très employé pour les liaisons entre le nord et le sud du continent européen. Plus de 160 millions de véhicules l'ont emprunté depuis son inauguration, en septembre 1980, avec une fréquentation moyenne de l'ordre de 5,5 millions de passages sur les dernières années. L'ouvrage avait été endommagé en 2001, suite à un incendie, et fermé pendant deux mois. A cette période est apparue la nécessité de percer un second tube afin de maintenir la capacité de transit sur cet axe très emprunté. D'autant que le tunnel doit être à nouveau fermé à la circulation, entre 2020 et 2030, pour d'importants travaux de rénovation.
Divergence d'opinion sur les capacités du tunnel
De leur côté, les opposants s'appuient sur le traité de protection des Alpes suisses, inscrit dans la Constitution suisse en 1994, qui prévoit de ne pas augmenter les capacités des routes de transit alpines afin de favoriser le fret ferroviaire. Cependant, le gouvernement estime que la capacité nominale de l'ensemble du tunnel ne sera pas augmentée puisque en fonctionnement normal, les deux tubes n'offriront bien que deux chaussées de circulation, plus deux voies d'urgence, contre deux voies pour le seul tube existant aujourd'hui.
Et si l'Ile-de-France aidait à financer les mobilités en région ?
