En septembre 2014, le nombre des emplois intérimaires a chuté de 2% par rapport au même mois de 2013. Un repli surtout marqué par la dégringolade du BTP (-18,6 %) par rapport à septembre 2013. Précisions.

D'après les dernières données fournies par le baromètre de Prism'Emploi pour ce mois de septembre, l'emploi intérimaire a décroché de 2% par rapport au même mois de l'année dernière. Cela confirme que la reprise de l'emploi est freinée à l'automne 2014 et particulièrement dans l'intérim, considéré comme un acteur avancé de l'emploi qui préfigure les tendances en matière de recrutements.

 

La FFB et la FNTP abasourdies par le contexte actuel de l'intérim

 

Le domaine de la construction n'y échappe pas et s'avère même être le plus frappé puisqu'il subit une dégringolade de 18,6% par rapport à septembre 2013. "Ce qui tire les effectifs intérimaires vers le bas, c'est l'effondrement dans le BTP et les fédérations professionnelles comme la FFB et la FNTP sont également abasourdies par ce contexte actuel de l'intérim", nous souligne Prism'emploi, la fédération patronale du secteur du travail temporaire. Or, le BTP, avec 12,8% des effectifs intérimaires, arrive en seconde position derrière l'industrie (51,1%).

 

 

D'ailleurs, François Roux, délégué général de Prism'Emploi, nous avait confié le 1er juillet dernier : "Effectivement, le BTP reste le point noir dans l'intérim. Ce secteur traverse ainsi une crise profonde avec la baisse des permis de construire et une chute des mises en chantier. Et ce sont, à notre avis, les solutions conjoncturelles et le statut des travailleurs détachés qui pénalisent l'intérim dans le BTP."

Des contrastes selon les qualifications et les régions

Une situation qui pourrait également s'expliquer par la baisse des commandes publiques, qu'elles proviennent de l'Etat, des collectivités territoriales ou des intercommunalités.
Autre constat : Par qualification, l'emploi intérimaire progresse chez les ouvriers non qualifiés (+6,1%), les cadres et les professions intermédiaires (+6,0%) et chez les employés (+3,7%). En revanche, il est en net recul chez les ouvriers qualifiés (-11,1%).
Au niveau des régions, c'est en Alsace (+11,1%) que la progression de l'intérim est la plus forte. A contrario, l'Aquitaine (-7,7%), la Franche-Comté (-8,1%) et la Basse-Normandie enregistrent les plus grands replis.

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