Si l'emploi intérimaire connaît en juillet dernier une croissance de 2,4 % par rapport à juillet 2013, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne, à l'image du BTP, qui enregistre une forte baisse (-14,7%) sur cette période. Détails.
Les dernières données de Prism'Emploi pour le mois de juillet 2014 confirme une croissance de 2,4 %, par rapport à juillet 2013, sur l'ensemble des secteurs. En revanche, tous les secteurs ne profitent pas de cette tendance, comme le BTP qui enregistre le plus fort recul, à -14.7% contre (-15,9%) en juin 2014.
"Une situation préoccupante dans le BTP"
"Ce sont des différences marquées qui persistent entre les secteurs et les régions démontrant l'absence de signes homogènes d'accroissement, souligne Prism'Emploi dans un communiqué. La situation de l'emploi intérimaire dans le BTP reste à cet égard préoccupante."
D'ailleurs, François Roux, délégué général de Prism'emploi, nous avait confié 1er juillet: "Effectivement, le BTP, reste le point noir dans l'intérim. Ce secteur traverse ainsi une crise profonde avec la baisse des permis de construire et une chute des mises en chantier. Et ce sont, à notre avis, les solutions conjoncturelles et le statut des travailleurs détachés qui pénalisent l'intérim dans le BTP."
Si cette progression globale marque un changement de tendance
intervenant après une longue période de recul, celle‐ci doit toutefois être interprétée avec prudence, conclut Prism'Emploi. Après plus de deux ans de baisse continue, le niveau d'emploi intérimaire se situe 20 % en dessous de son niveau d'avant la crise et demeure donc particulièrement bas. À cet égard, "l'effet de base" a eu un impact important sur juillet 2014 : avec ‐10,3 %, le mois de juillet 2013, se situait très en dessous de la moyenne de l'année.