La Cour des comptes s'est également intéressée à la politique de la ville, qui faisait déjà l'objet d'un rapport thématique en juillet 2012 où 18 recommandations avaient été émises. Le bilan de leur mise en œuvre apparaît mitigé : "(…) la moitié d'entre elles a été au à la suite de la loi du 21 février 2014 s'apparente plus à une amélioration limitée des actions précédentes qu'à une véritable moins partiellement prise en compte, mais l'autre moitié reste encore inappliquée. En effet, la relance de la politique de la ville engagée réforme d'ensemble. En outre, les progrès relevés dans la mobilisation de politiques publiques aussi cruciales que celles de la rénovation urbaine, de l'éducation ou de l'emploi apparaissent encore inégaux". Pêle-mêle, la juridiction financière pointe un manque d'objectifs prioritaires précis, une connaissance floue des crédits de droit commun affectés, et une évaluation lacunaire des dispositifs. Elle liste de nombreux progrès à accomplir, notamment en intégrant davantage des objectifs de mixité sociale et en se concentrant sur un nombre de projets restreints, ou encore en fixant des cibles chiffrées pour la mobilisation du service public de l'emploi dans les quartiers prioritaires. "La Cour insiste sur la nécessité de poursuivre les réformes qui ont été engagées", souligne le rapport.
La politique de la ville épinglée par la Cour des comptes
G.N., le 10/02/2016 à 16:54