- Construire : au moins 150.000 à 200.000 logements sociaux par an, et en réhabiliter 500.000 autres, tout en prévoyant une part supplémentaire en faveur des étudiants. Mise en place d'un partenariat public privé entre maires, décidés à braver certains intérêts en libérant des terrains dont ils maîtriseront les prix, et des promoteurs motivés dont le but sera de promouvoir l'accès à la propriété et au logement des classes moyennes. Dans ce cas, lorsqu'un terrain sera rendu constructible par la collectivité, les plus-values réalisées par les propriétaires seront en partie récupérées par celle-ci.
- A court terme, les pouvoirs publics doivent donner six mois aux bailleurs ayant plus de 3 % de vacance pour régler le problème. Au-delà, l'État doit pouvoir réquisitionner les logements vides. Il faut arrêter les expulsions sans recherche de solution de relogement, et réquisitionner pour reloger les expulsés les logements actuellement vides, dans les douze départements affectés par une situation exceptionnelle. Prévoir en même temps des outils fiscaux réellement incitatifs pour réduire le nombre de logements vacants.
- Mettre en place le bouclier logement, c'est-à-dire la garantie que les ménages ne consacrent pas plus de 20 % de leurs revenus (aides comprises) à leur logement. On doit y arriver en développant l'habitat social, en encadrant la hausse des loyers à la relocation et dans les zones tendues et en augmentant les aides. Il prévoit aussi d'offrir des incitations fiscales aux propriétaires qui s'engagent à louer au-dessous du prix du marché à des ménages à faibles revenus.
- Inciter les maires des communes riches à tenir leurs engagements sur les 20 % de logements sociaux (loi SRU) et passer à 25 %. Le préfet devra être pourvu d'un pouvoir de substitution pour imposer la loi, et les subventions publiques seront diminuées ou coupées à l'encontre des contrevenants.
- Une réelle garantie mutualisée des risques locatifs permettra aux bailleurs de se prémunir contre les défauts de paiement. Les propriétaires seront remboursés à 100 % par un fonds mutualiste unique géré par les partenaires sociaux dans le cadre du 1 % logement, par l'État et par une cotisation des bailleurs et des assureurs privés.
«Je suis d'abord un signataire du Contrat social pour le logement lancé par la Fondation Abbé Pierre à l'occasion de ces élections présidentielles. Ce contrat m'engage, entre autres, à éradiquer les 600.000 logements indignes en soutenant les propriétaires dans la réalisation de leurs travaux et en sanctionnant plus fortement les bailleurs de mauvaise foi. Mon propre projet « Logement : un toit pour chacun » est très ambitieux : je propose de construire au moins 150.000 à 200.000 logements par an, et d'en réhabiliter 500.000 autres», le Parisien 04/04/2012