Après de nombreuses polémiques, Jean Sarkozy a annoncé jeudi qu'il ne se portait pas candidat à la présidence de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (Epad). En revanche, il a été élu vendredi administrateur par la majorité du Conseil général des Hauts-de-Seine. Retour sur les événements.
Alors que de nombreuses polémiques fusaient de toute part depuis une quinzaine de jours, Jean Sarkozy a annoncé jeudi qu'il ne briguerait pas la présidence de l'Epad. «Je serai candidat au poste d'administrateur de l'Epad, mais si je suis élu, je ne briguerai pas la présidence», a annoncé Jean Sarkozy au journal télévisé de 20 heures de France 2. Il a tenu à souligner qu'il se refusait à tout soupçon de «favoritisme». Si le fils du chef de l'Etat a renoncé à la présidence de l'Epad, il a été, en revanche, élu dès vendredi administrateur par la majorité du conseil général des Hauts-de-Seine. Il en a profité pour réaffirmer ses objectifs : «Je ne renoncerai à rien de l'ambition que j'ai pour ce quartier d'affaires», a-t-il précisé appelant l'opposition «à la concertation, au partenariat pour donner à La Défense les moyens de sa politique». A l'heure actuelle, il ne reste plus qu'un candidat déclaré à la présidence de l'Epad en la personne de Patrick Jarry, maire de Nanterre.
Un projet de fusion
Dans ce brouhaha médiatico-politique, le Conseil général des Hauts-de-Seine a poursuivi ses activités en approuvant, entre autres, le projet de décrets concernant notamment l'extension du quartier d'affaires de la Défense. Ce projet pourrait permettre la fusion entre l'établissement public de La Défense (Epad) avec un autre établissement public, l'Epasa (l'Etablissement public d'aménagement Seine-Arche), qui dirige une partie de Nanterre. Ainsi, cette nouvelle entité baptisée l'Etablissement public d'aménagement de La Défense-Seine-Arche (Epadsa) couvrirait 770 hectares au lieu des 160 hectares actuels de l'Epad. Toutefois, les villes de Nanterre, Courbevoie et Puteaux et le conseil régional d'Ile-de-France ont fait savoir qu'ils n'étaient pas en faveur de ce projet, avançant notamment des arguments liés à la spéculation immobilière. Les soutiens à ce projet, dont fait partie Jean Sarkozy, revendiquent, de leur côté, la mise en place d'un quartier d'affaires important. «L'une des difficultés du quartier d'affaires est l'atrophie qui est la sienne. L'extension de son périmètre me paraît donc nécessaire», a indiqué le fils du président, affirmant également qu'«il est logique que la méthode adoptée pour le Grand Paris soit celle adoptée pour La Défense».