PRESIDENTIELLES 2012 - Décrié, assimilé à une secte, Jacques Cheminade entame sa seconde campagne présidentielle. Si son parcours contient des zones d'ombre, celui qui se considère comme «un gaulliste de gauche», décline parfois un programme «lunaire», mais fait également des propositions en matière d'énergie, de logements et de relance de l'économie. Décryptage.
Jacques Cheminade reste une énigme pour de nombreux électeurs. A 70 ans, cet énarque, qui s'est lancé dans la politique en 1981, a d'abord été secrétaire général du POE (Parti Ouvrier Européen). Mais celui qui se dit «gaulliste de gauche» intrigue par ses fréquentations et ses influences.
C'est notamment son rapprochement avec le politicien américain Lyndon LaRouche qui jette un voile sur sa personnalité mystérieuse. En effet, son partenaire tangue entre des relations et des amitiés d'extrême droite et d'extrême gauche. Et les liens entre les deux hommes font beaucoup parler et jettent le trouble sur les idées de l'homme politique français. Ce dernier est d'ailleurs perçu comme fantasque par certains et inquiétant par d'autres, notamment via des propositions comme la colonisation de Mars et de la Lune ou encore comme la fréquentation de l'Argentin néofasciste Jorge Oliveira. Il est également connu pour ses attaques contre l'empire de la City et de Wall Street : il prône d'ailleurs la séparation des banques d'affaires, de dépôt et de crédit.
Une première campagne présidentielle en 1995
Côté campagne, en avril 1995, Jacques Cheminade est candidat pour la première fois à la présidence de la République et obtient 0,28% des suffrages exprimés. Il crée par la suite le parti Solidarité et Progrès. En 2002 et 2007, il n'obtiendra pas les 500 signatures nécessaires pour se présenter aux élections présidentielles. En 2012, il récolte à la surprise générale 500 parrainages sans pour autant convaincre puisqu'il est actuellement crédité de seulement 0,06% des voix.
Dans le cadre des élections présidentielles 2012, retrouvez les programmes de François Bayrou, d'Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Marine Le Pen et François Hollande et Philippe Poutou.
