FOCUS. Alors que l'enquête britannique révèle des problèmes au niveau de l'isolation par l'extérieur de la tour Grenfell de Londres, Batiactu s'est intéressé à cinq chantiers de réhabilitation thermique d'immeubles similaires, situés en France. Quelles solutions techniques ont été adoptées ? Eléments de réponse.

Le Conseil des Architectes d'Europe (CAE) s'est exprimé suite à l'incendie de la tour Grenfell à Londres et déplore une catastrophe "qui aurait très certainement pu être évitée". Sans se prononcer sur les causes du sinistre de la tour d'habitation, le conseil note : "Nous pouvons affirmer toutefois que les caractéristiques techniques des matériaux et leur mise en œuvre relèvent directement de notre compétence". Luciano Lazzari, le président du CAE déclare : "Cet accident souligne l'immense responsabilité des architectes et de tous les professionnels du secteur du bâtiment vis-à-vis de la société". Des professionnels qui sont invités à "être extrêmement prudents dans leurs choix" et "conscients de l'impact que leurs spécifications peuvent avoir sur la sécurité et le bien-être des citoyens".

 

 

Outre-Manche, les premiers éléments de l'enquête laissent apparaître que l'isolation thermique de la tour d'habitation de 27 étages, posée à l'été 2016, employait un isolant polyisocyanurate sous bardage de panneaux composite aluminium-polyéthylène, avec une lame d'air ménagée entre les deux. Une configuration qui aurait aggravé le sinistre en facilitant sa propagation vers les étages supérieurs tout en dégageant des fumées nocives. L'emploi de panneaux "Reynobond PE" n'aurait pas été judicieux pour un immeuble de cette hauteur. Mais quelle est la situation en France ?

 

Découvrez les solutions adoptées pour de l'ITE des tours françaises dans les pages suivantes

 

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