RAIL. Ce samedi 8 décembre 2018, plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont réunis à Turin pour montrer leur désaccord face au projet controversé de ligne à grande vitesse reliant Lyon (Rhône) à Turin.
"Le plus grand rassemblement de l'histoire du mouvement, une marée de 70.000 personnes", ont fait état les organisateurs. Ce samedi 8 décembre 2018, plusieurs dizaines de milliers de manifestants se sont réunis à Turin pour protester contre le projet de liaison ferroviaire avec Lyon, dénonçant notamment un "gaspillage d'argent public". Au cœur du cortège, de grands drapeaux "No Tav", signifiant "Non à la LGV", avec un train barré d'une croix rouge, accompagne les différentes pancartes où étaient inscrites notamment : "Contre le gaspillage", "Oui à de petites infrastructures utiles, non à de grandes infrastructures inutiles", "Tav sponsorisé par l'Union industrielle - Mafia du ciment", "Non au Tav. Oui à la sauvegarde du territoire et de l'environnement. 30 ans de résistance".
Pour rappel, l'élément central du projet est le creusement d'un tunnel de 57,5 km dans les Alpes, ce qui fait bondir les associations de défense de l'environnement. De plus, le coût total du projet est estimé à 8,6 milliards d'euros. "Ils ne pensent qu'à remplir leurs poches, nous voulons un avenir différent qui garantisse un vrai système sanitaire et la création de vrais emplois", a souligné Dana Lauriola, une des leaders du Mouvement No Tav. La LGV divise jusqu'au sein de la coalition gouvernementale. En effet, la Ligue de Mattéo Salvini est favorable au projet, tandis que le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Luigi Di Maio y est hostile. Une analyse coûts-bénéfice a d'ailleurs été demandée par le ministre des Transports transalpin.
Chez Eiffage, "nous n'avons jamais traité autant de grandes affaires" (Benoît de Ruffray)
