DÉCRYPTAGE. La Banque Postale a publié le 1er octobre 2021 sa note de conjoncture annuelle sur les finances locales. Si 2021 marque un "fort rebond" et que les investissements repartent à la hausse, les difficultés d'approvisionnement et la hausse des prix des matières premières pourraient avoir de lourds impacts sur les projets.
Quel visage prend 2021 dans le monde des finances locales ? Dans sa note de conjoncture annuelle, la Banque Postale Collectivités locales se prête une fois de plus à un exercice d'anticipation. Mais ce qui est à peu près certain, c'est qu'il s'agit d'une "année de rebond relativement fort après un exercice 2020 moins difficile que prévu", résume Luc-Alain Vervisch, directeur des études.
Au point d'effacer les effets de la crise sanitaire ? "On en aurait presque l'impression, mais ce n'est pas tout à fait le cas". Même si certains retrouvent des niveaux d'avant-crise, les indicateurs financiers restent ainsi "en-deçà de ce qu'ils auraient pu être en 2021" sans la covid et ses conséquences.
"Explosion" des DMTO due à des transactions immobilières nombreuses
L'épargne brute, qui permet de financer les investissements et de rembourser les emprunts, renoue presque avec son niveau de 2019 (38,5 milliards contre 39,3 milliards en 2019). C'est 9,4% de plus sur un an. Une dynamique rendue possible par une "reprise forte des recettes de fonctionnement" (+3,3%, à 232 milliards).
Elle profite par exemple d'une "explosion inattendue" des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) de +20% et des transactions immobilières nombreuses : "c'est un phénomène curieux lié à l'exode urbain, observe Luc-Alain Vervisch, aux changements de comportement liés à la généralisation du télétravail…"
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