URGENCE CLIMATIQUE. Le 7 décembre 2019, la ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé le doublement de la prise en charge financière des travaux de réduction de la vulnérabilité des habitations et des biens. Ce soutien, par le Fonds Barnier, passe de 40 % à 80 %.
Une semaine après les violentes inondations ayant touché le Var, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé avoir doublé le soutien financier pour des travaux de réduction des risques d'inondation des logements. Cette prise en charge, par le fonds Barnier, passe de 40 % à 80 % et couvre les communes dotées de plans de prévention de risques d'inondation (PPRI). "C'est un progrès concret pour améliorer la sécurité des personnes et limiter les dommages aux biens. La préparation de nos concitoyens et de nos territoires aux risques naturels liés au dérèglement climatique est un pilier de notre action pour la transition écologique", a déclaré Elisabeth Borne. Cette décision complète l'augmentation du taux de financement par le fonds souhaité par Emmanuel Macron en 2018 suite aux inondations dans l'Aude.
Ce renforcement de la prise en charge va dans le sens du rapport d'information "sur la gestion des risques climatiques et l'évolution de nos régimes d'indemnisation", présenté le 9 juillet dernier par la sénatrice Nicole Bonnefoy. Elle propose notamment la suppression des plafonds et des sous-plafonds des ressources du fonds Barnier, ce qui lui permettrait d'agir avec plus de souplesse et ainsi de gérer des dépenses en fonction des priorités. Autre élément soulevé par la sénatrice : le conseil de gestion du fonds. Pour Nicole Bonnefoy, son rôle et sa gouvernance est à améliorer. "Le conseil de gestion du fonds Barnier n'a qu'un rôle consultatif limité. Il est en réalité entièrement sous le contrôle de l'Etat", estimait en 2016 un référé de la Cour des comptes. Un constat partagé par l'ancien président de la Fédération de l'assurance (FFA), Stéphane Pénet : "Nous aimerions une gouvernance plus collective et nous souhaiterions pouvoir faire des propositions en matière de financement, d'expropriation ou d'indemnisation. Nous sommes sur le terrain, nous voyons ce qui se passe, les biens qu'on indemnise pour la troisième ou la quatrième fois. Nous pensons pouvoir apporter quelque chose à l'action du fonds Barnier."