EMPLOI. Plus de 14.000 ingénieurs travailleraient dans le génie électrique et climatique, selon une enquête consacrée à la profession. Une majorité d'entre eux serait basée en région, disposant d'avantages (facilités d'embauches, emplois pérennes, rémunérations...) qui attirent toujours autant les candidats.
Quel portrait dresser du métier d'ingénieur en génie électrique et climatique ? Dans une enquête consacrée au sujet, l'Association des ingénieurs et scientifiques de France et le Syndicat des entreprises de la transition énergétique et numérique (Serce, membre de la Fédération nationale des travaux publics) nous apprennent que la profession regroupe plus de 14.000 membres, dont 63,1% travaillent en province (28,8% sont basés en Île-de-France et 8,1% à l'étranger). À noter : les ingénieurs du génie climatique seraient d'ailleurs trois fois moins nombreux que ceux du génie électrique. Trois régions occupent le podium des zones les plus pourvoyeuses d'opportunités professionnelles, à savoir l'Auvergne-Rhône-Alpes (98%), l'Île-de-France (98%) et les Pays de la Loire (93%).
Quelques grandes tendances sont mises en lumière par l'étude, notamment le rajeunissement "sensible" et la féminisation des profils. Chez les ingénieurs du génie climatique, l'âge médian est de 32 ans, contre 36 ans chez ceux du génie électrique. La filière semble également profiter "du contexte porteur favorable à la féminisation progressive des métiers d'ingénieurs dans le bâtiment et l'intérêt des femmes pour l'ingénierie liée à l'environnement" : bien que leur entrée dans le métier soit encore timide - 20% des collaborateurs de moins de 30 ans sont des femmes, contre 18% en 2016 -, la progression du nombre de femmes occupant un poste d'ingénieur dans le génie climatique est bel et bien là, dans la mesure où une femme sur deux évoluant dans ce domaine a 30 ans ou moins, contre 33 ans dans le génie électrique.
Des atouts plus intéressants que pour les autres ingénieurs
à lire aussi
Les avantages dont dispose le métier d'ingénieur - facilités d'embauches, emplois pérennes, rémunérations... - attirent en outre toujours autant de candidats. L'entrée sur le marché de l'emploi, au même titre que les débouchés professionnels, semblent donc salués par les salariés du secteur. D'après l'enquête, environ 39% des ingénieurs du génie électrique et climatique auraient trouvé leur premier poste grâce à un stage ou un contrat d'apprentissage, par rapport aux 12% de l'ensemble des ingénieurs, tous secteurs d'activité confondus. Ils sont 98% à détenir un CDI (et donc un emploi pérenne), et 82,3% d'entre eux ont même la chance de n'avoir connu aucune période de chômage - contre 77% au global. Ce qui n'empêche toutefois pas les entreprises de la profession d'avoir de plus en plus de difficultés à recruter des ingénieurs d'études (51,7%) ainsi que des chefs de projet (46,6%). Toujours selon l'étude, les deux tiers des ingénieurs du génie électrique et climatique exercent des responsabilités hiérarchiques, en comparaison aux 48,1% pour l'ensemble des ingénieurs. Ils sont même près de 11,6% à accéder à des postes de direction générale, contre 7,5% au global. Et avant 30 ans, ils sont 58% à exercer des fonctions d'encadrement, contre 48% pour l'ensemble des ingénieurs.
Sur le plan de la rémunération, "à localisation et âges équivalents, les salaires des ingénieurs du génie électrique et climatique sont comparables à ceux des autres ingénieurs", indique l'enquête, précisant : "S'ils bénéficient des mêmes avantages de rémunération que les autres ingénieurs, ils disposent plus souvent d'un véhicule de fonction (50% contre 20,7% dans les autres secteurs d'activité)". Enfin, un peu plus de 30% des ingénieurs questionnés auraient déjà décliné une offre d'emploi à l'étranger, avec comme principales raisons de refus les problèmes que cela poserait pour leur conjoint (27,2%), le manque d'attractivité du poste (25,7%) et l'absence d'apport pour la carrière (17,1%).