FIBRE OPTIQUE. La fédération Infranum a commandé une étude pour mesurer l'impact de la crise sanitaire sur la filière des infrastructures numériques. Un diagnostic qui doit l'aider à formuler des propositions précises et chiffrées au gouvernement dans le cadre du futur plan de relance de l'économie.
C'est déjà une satisfaction : l'activité dans les infrastructures numériques n'a jamais cessé complètement durant la crise sanitaire. "La mobilisation de l'ensemble des acteurs au sein d'Infranum, en collaboration avec l'Etat, les collectivités locales et les grands gestionnaires d'infrastructures a permis notamment d'assurer les nécessaires activités de maintenance", souligne la fédération dans un communiqué.
Malgré tout, la partie production a souffert et s'est retrouvée extrêmement ralentie durant la période de confinement, comme le décrivaient d'ailleurs plusieurs acteurs à Batiactu il y a quelques semaines. "Face à la brutalité du choc, la filière fait face aujourd'hui à des problèmes qui persisteront malgré le déconfinement et qui risquent fortement d'altérer la tenue des engagements calendaire du plan gouvernemental", estime Infranum, qui cite par exemple la baisse de l'activité et de la rentabilité, les surcoûts de production d'une prise fibre, les menaces qui pèsent sur les TPE et PME et qui pourraient fragiliser l'équilibre de toute la chaîne de production.
C'est notamment pour mesurer précisément l'impact de la crise liée au covid19 sur la filière que la fédération a confié au cabinet EY et à Tactis la réalisation d'une étude pour réaliser un diagnostic de la situation et les perspectives. Elle s'appuiera sur des données économiques globales et sectorielles, ainsi que sur des entretiens. Seront abordés des points comme l'impact sur le chiffre d'affaires, l'emploi, les redressements ou liquidations, la tenue des engagements calendaires, la résilience de la chaîne logistique et de production, la numérisation des entreprises…
A partir des résultats qui seront connus fin mai, Infranum compte élaborer des propositions concrètes et chiffrées dans le cadre du plan de relance de l'économie, que le gouvernement devrait présenter à la rentrée. "Différents scenarii d'évolution de la crise sanitaire devront déboucher sur plusieurs évaluations financières des besoins, des modalités d'affectation et de la réorganisation des moyens afin de redéfinir un planning de déploiement réaliste", indique la fédération.
Pour rappel, le Plan France très haut débit prévoit de raccorder 80% des locaux à la fibre optique d'ici à 2022 et du THD pour tous à cette date. Le président de la République Emmanuel Macron avait aussi fixé une date intermédiaire, en souhaitant que tout le territoire bénéficie au moins d'un "bon haut débit" d'ici à fin 2020.
Les enjeux sont importants estime le président d'Infranum, Etienne Dugas. "L'emploi local et la formation, le mix technologique, la numérisation des entreprises, le développement des smart territoires, la réindustrialisation française, etc. sont autant de sujets dont les modalités de relance doivent être pensées pour renforcer la filière des infrastructures numériques à travers plus de résilience et contribuer positivement à la transition écologique", argumente-t-il. Les télécommunications et leurs infrastructures faisant partie des activités reconnues comme essentielles, la fédération espère que des mesures précises lui seront consacrées dans le plan de relance de l'économie.
Malgré tout, la partie production a souffert et s'est retrouvée extrêmement ralentie durant la période de confinement, comme le décrivaient d'ailleurs plusieurs acteurs à Batiactu il y a quelques semaines. "Face à la brutalité du choc, la filière fait face aujourd'hui à des problèmes qui persisteront malgré le déconfinement et qui risquent fortement d'altérer la tenue des engagements calendaire du plan gouvernemental", estime Infranum, qui cite par exemple la baisse de l'activité et de la rentabilité, les surcoûts de production d'une prise fibre, les menaces qui pèsent sur les TPE et PME et qui pourraient fragiliser l'équilibre de toute la chaîne de production.
Etude réalisée par EY et Tactis
C'est notamment pour mesurer précisément l'impact de la crise liée au covid19 sur la filière que la fédération a confié au cabinet EY et à Tactis la réalisation d'une étude pour réaliser un diagnostic de la situation et les perspectives. Elle s'appuiera sur des données économiques globales et sectorielles, ainsi que sur des entretiens. Seront abordés des points comme l'impact sur le chiffre d'affaires, l'emploi, les redressements ou liquidations, la tenue des engagements calendaires, la résilience de la chaîne logistique et de production, la numérisation des entreprises…
A partir des résultats qui seront connus fin mai, Infranum compte élaborer des propositions concrètes et chiffrées dans le cadre du plan de relance de l'économie, que le gouvernement devrait présenter à la rentrée. "Différents scenarii d'évolution de la crise sanitaire devront déboucher sur plusieurs évaluations financières des besoins, des modalités d'affectation et de la réorganisation des moyens afin de redéfinir un planning de déploiement réaliste", indique la fédération.
Renforcer la filière
Pour rappel, le Plan France très haut débit prévoit de raccorder 80% des locaux à la fibre optique d'ici à 2022 et du THD pour tous à cette date. Le président de la République Emmanuel Macron avait aussi fixé une date intermédiaire, en souhaitant que tout le territoire bénéficie au moins d'un "bon haut débit" d'ici à fin 2020.
Les enjeux sont importants estime le président d'Infranum, Etienne Dugas. "L'emploi local et la formation, le mix technologique, la numérisation des entreprises, le développement des smart territoires, la réindustrialisation française, etc. sont autant de sujets dont les modalités de relance doivent être pensées pour renforcer la filière des infrastructures numériques à travers plus de résilience et contribuer positivement à la transition écologique", argumente-t-il. Les télécommunications et leurs infrastructures faisant partie des activités reconnues comme essentielles, la fédération espère que des mesures précises lui seront consacrées dans le plan de relance de l'économie.