VENTES. L'immobilier ne connaît pas la crise. Les notaires du Grand Paris remarquent de fortes hausses dans les ventes de maisons depuis un an. Avec le télétravail devenu habituel pour de nombreux Français, cette tendance démontre leur besoin d'acquérir plus d'espace.

Les Français rêvent d'espace et de verdure. C'est ce que confirment les derniers chiffres des Notaires du Grand Paris. La crise sanitaire et économique a poussé les habitants à s'éloigner des grandes villes et de leurs appartements exigus. Entre novembre 2020 et janvier 2021, la vente de maisons en Île-de-France a bondi de 6%, et atteint même les +8% en Grande couronne. 42.160 ventes de logements anciens ont également été notées entre novembre 2020 et janvier 2021, soit une hausse d'1% depuis l'an dernier à la même période.

 

Les Franciliens semblent au contraire bouder la capitale, où le volume de ventes a reculé de 6%. "Dans Paris, où l'habitat est ancien et donc de petite taille, les studios représentent encore 22% des ventes, bien au-dessus de la moyenne régionale", analysent les notaires du Grand Paris, dans un communiqué.

 

Mais les notaires se veulent prudents en rappelant qu'un net ralentissement des ventes a été observé en janvier 2021, avec une baisse de 13% en un an. "L'activité de janvier a été affectée par le confinement de novembre 2020 et des signatures d'avant-contrats plus rares", expliquent les notaires du Grand Paris.

 

Des prix à la hausse

 

Cet engouement pour les maisons en Île-de-France a fait progresser les prix des maisons, avec +6,9%, entre janvier 2020 et janvier 2021. Les maisons représentent dans la région un peu moins du tiers des transactions de logements anciens. 43% d'entre elles comptent au moins 6 pièces en 2020 contre seulement 28% en 2000.

 

Le prix des appartements a, lui, augmenté de 5,2% et de 5,8% pour les logements anciens. Après une hausse puis une légère baisse, le prix au m² à Paris s'établit désormais à 10.730 euros. Les notaires du Grand Paris attendent pour le mois de mai une hausse annuelle de 4% en Île-de-France.

 

Une explosion des prix à Lyon

 

 

A Lyon, le marché de l'immobilier a affolé les compteurs de la chambre des notaires du Rhône. En 2020, le prix au mètre carré médian pour les appartements anciens a augmenté de 10,2% dans la ville et de 10,9% pour la métropole. Le département a également connu une belle croissance, avec 10% de hausse. La ville de Sainte-Foy-lès-Lyon, en bordure de Lyon, a connu l'évolution la plus significative, avec +19,6%. Les acquéreurs sont le plus souvent des cadres (35%) et ont entre 30 et 39 ans (35%).

 

Les notaires ont également souligné lors d'une conférence de presse tenue en mars que le prix des appartements neuf a crû de 3,7% dans le département du Rhône et de 8,4% pour les maisons anciennes. Les acheteurs ont également un véritable engouement pour l'achat de terrains à bâtir, avec une augmentation des prix médians de 9,4% en un an. Comme en région parisienne, les Lyonnais veulent plus d'espace. Ainsi, le prix de vente médian pour les maisons anciennes s'élève à +10,4%.

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