Une enquête de l'Insee IDF et l'Institut d'aménagement et d'urbanisme révèle que la région constitue « une étape dans la vie de nombreux métropolitains ». Une fois une carrière débutée et une famille fondée, ils seraient nombreux à quitter le bassin parisien.
L'Ile-de-France, région de transit ? C'est ce que semble indiquer la dernière enquête Insee IDF en collaboration avec l'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) de la région. Ainsi, « parmi les régions déficitaires dans leurs échanges migratoires, l'IDF a la particularité d'accueillir une population jeune et très mobile, encline à changer de nouveau de région de résidence », précise l'étude.
La région francilienne attire donc davantage les jeunes pour leurs études notamment (67% ont moins de 30 ans), les jeunes actifs (65% des arrivants avaient un emploi en 2006) ou les personnes en recherche d'emploi, qui, quelques années après, repartent vers leur région d'origine, pour la plupart, accompagnés cette fois de leur famille. En 2006, les arrivants étaient ainsi âgés de 30 ans en moyenne tandis que les partants avaient environ 37 ans, quittant la région avec des enfants souvent de moins de 10 ans, puis au moment de leur retraite ou juste un peu avant. Les retraités représentaient 17% des sorties, mais seulement 4% des entrées.
Si le dynamisme de l'Ile-de-France n'est plus à prouver, la région enregistre un déficit migratoire par rapport au reste de la France métropolitaine qui s'accentue depuis quelque temps. « Entre 2001 et 2006, elle a perdu en moyenne 73.000 habitants par an par le seul jeu des migrations avec la province, contre 55.000 par an entre 1990 et 1999 », indique l'enquête. L'Insee explique cela par la diminution des arrivées en grande couronne notamment. En revanche, l'Ile de France reste excédentaire dans ses échanges internationaux et avec les départements d'outre-mer (32.500 ultramarins arrivés entre 2001 et 2006 contre 28.400 partis), souligne l'étude.