Selon une étude du Forum pour la gestion des villes, les impôts locaux pourraient progresser de 2,8% en 2010 dans les 41 grandes villes françaises de plus de 100.000 habitants. Hormis en 2009, cette hausse est la plus forte jamais enregistrée. Découvrez les communes qui seront le plus touchées par ces augmentations.
Alors que l'augmentation enregistrée en 2009 atteignait le record de +5,2%, la hausse des impôts locaux en 2010 devrait être moindre, soit +2,8%. Toutefois, cette progression reste élevée puisque c'est la plus forte après celle de l'année dernière, selon la récente étude du Forum pour la gestion des villes.
Dans certaines communes, la taxe d'habitation va même progresser fortement. Ainsi, elle va grimper de +9,4% à Strasbourg (916 euros), de +9,3% à Paris (435 euros), de +8,7% à Montreuil (1.128 euros) ou encore de +8% à Saint-Denis (723 euros). L'unique baisse du classement est attribuée à Argenteuil avec un repli de -0,3%. Reste tout de même que dans presque la moitié des villes, l'augmentation n'excède pas les 2%.
D'autre part, si l'on s'en tient au simple montant, les Parisiens s'en sortent plutôt bien puisque leur contribution est la plus faible avec 435 euros, devant Villeurbanne (623 euros) et Dijon (727 euros). Du côté des plus mal lotis, on peut citer Nîmes (1.180 euros), Montreuil (1.128 euros) ou encore Nancy (1.118 euros).
La taxe foncière augmente aussi
Comme la taxe d'habitation, la taxe foncière affiche aussi son lot d'augmentations. Parmi les plus importantes, il y a celle de Montreuil (+11%), de Paris (+8,4%), d'Argenteuil (+7,9%) et de Saint-Denis (+7,9%). En termes de montant, Montpellier, avec 1.237 euros et Nîmes, avec 1.179 euros, disposent des taxes les plus importantes.
Pour expliquer ces tendances, plusieurs facteurs sont avancés. En premier lieu, l'aspect politique puisque les maires ont été élus en 2008 et profitent, par conséquent, de leurs premières années de mandat pour augmenter les impôts avant de calmer le jeu pour les prochaines échéances électorales. On peut également ajouter que les villes doivent faire face à la réduction financière des dotations de l'Etat mais aussi aux problématiques et difficultés sociales croissantes. Enfin, la crise immobilière n'épargne personne et touche également les revenus des villes.
Les plus fortes hausses de taxe foncière
2 - Paris (+8,4%) - 600 euros
3 - Saint-Denis (+7,9%) - 899 euros
3 - Argenteuil (+7,9%) - 994 euros
4 - Rennes (+6,4%) - 840 euros
5 - Saint-Paul-de-La-Réunion (+5,9%) - 1.136 euros
6 - Brest (+4,5%) - 873 euros
7 - Toulouse (+4,3%) - 954 euros
8 - Toulon (+4,2%) - 919 euros
9 - Saint-Etienne (+3,6%) - 806 euros
10 - Besançon (+3,4%) - 964 euros
1 - Montreuil (+11%) - 1055 euros
2 - Paris (+8,4%) - 600 euros
3 - Saint-Denis (+7,9%) - 899 euros
3 - Argenteuil (+7,9%) - 994 euros
4 - Rennes (+6,4%) - 840 euros
5 - Saint-Paul-de-La-Réunion (+5,9%) - 1.136 euros
6 - Brest (+4,5%) - 873 euros
7 - Toulouse (+4,3%) - 954 euros
8 - Toulon (+4,2%) - 919 euros
9 - Saint-Etienne (+3,6%) - 806 euros
10 - Besançon (+3,4%) - 964 euros
Source : Forum pour la gestion des villes
2 - Paris (+9,3%) - 435 euros
3 - Montreuil (+8,7%) - 1128 euros
4 - Saint-Denis (+8%) - 723 euros
5 - Rennes (+6,9%)- 1121 euros
6 - Rouen (+6,6%) - 834 euros
7 - Perpignan (+6,3%) - 1.075 euros
8 - Saint-Paul-de-La-Réunion (+5,8%) -1.027 euros
9 - Toulouse (+4,5%) - 864 euros
10 - Brest (+4,1%) - 1.015 euros