Un séisme de magnitude 7 a lourdement frappé Haïti mardi soir provoquant la destruction de nombreuses habitations, écoles, magasins, églises. Des dizaines de bâtiments publics, dont le palais présidentiel, se sont aussi écroulées. Si aucun bilan humain précis n'est disponible, il s'annonce très lourd. Détails.
Des routes dévastées, des milliers d'habitants errant dans les rues, des centaines de cadavres et blessés gisant sous les décombres des habitations… Après le séisme qui s'est déroulé mardi soir, Haïti affiche un paysage de chaos. Le puissant tremblement de terre d'une magnitude 7 sur l'échelle de Richter, suivi de plus d'une dizaine de répliques, a frappé de plein de fouet l'île des Caraïbes entraînant la destruction de centaines d'immeubles, magasins, hôtels. De nombreux bâtiments publics ont également été ravagés dans la capitale Port-au-Prince : le Palais national, le ministère des Finances, le ministère des Travaux public, le ministère de la Communication et de la Culture, le Palais de justice, l'Ecole normale supérieure. Un témoin affirme également que les bâtiments du Parlement ainsi que la cathédrale de Port-au-Prince se sont écroulés.
Les réseaux téléphoniques et électriques ne fonctionnaient plus dans la capitale haïtienne après la catastrophe.
Les réseaux téléphoniques et électriques ne fonctionnaient plus dans la capitale haïtienne après la catastrophe.
Un bilan humain qui pourrait être lourd
En ce qui concerne le bilan humain, il est difficile d'évaluer les pertes. Mais selon des témoins, des dizaines de milliers de personnes auraient péri sous les décombres des immeubles en ruine. «Des hôpitaux se sont effondrés. Il y a beaucoup d'écoles avec beaucoup de morts dedans», a déclaré le président d'Haïti, René Perval, avant d'ajouter : «Tous les hôpitaux sont pleins. C'est une catastrophe». Selon le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, le patron de la Mission de paix de l'ONU en Haïti (Minustah), le Tunisien Hedi Annabi, serait mort ainsi que tous ceux qui se trouvaient dans le bâtiment de l'ONU à Port-au-Prince. Sans oublier des centaines de blessés. Dans les rues, des milliers d'habitants marchaient, perdus, à la recherche de nourriture et d'eau.
Toute la communauté internationale s'est mobilisée dès mercredi pour envoyer des secours et des aides de première nécessité.