Pénurie d'essence, mais aussi pénurie d'électricité… Ainsi, la France a dû importer de l'électricité lundi et mardi à cause des baisses de production décidées par les grévistes d'EDF. Et avec le retour du froid, les consommations sont en hausse…
Réseau de transport d'électricité (RTE) a indiqué qu'en raison des baisses de production décidées par des grévistes d'EDF, la France avait été contrainte d'importer de l'électricité lundi et mardi. Ces importations ont duré pendant l'ensemble des deux journées, sauf entre 3h00 et 5h00 du matin lundi.
La CGT de l'énergie, majoritaire chez EDF, avait annoncé un durcissement de ses actions contre la réforme des retraites, notamment en baissant la production des centrales électriques. Ainsi, comme le rapporte la porte-parole de la CGT-Energie, la production d'électricité a baissé d'environ 5.000 MW, « 3.000 MW sur les centrales nucléaires et 2.000 MW sur les centrales thermiques ».
Toutefois, ajoute-t-elle, « il n'a été possible de baisser la production que sur 24 tranches nucléaires car 18 centrales sont à l'arrêt et ce n'était pas possible que 16 autres pour différentes raisons ». Des arrêts pas tous justifiés, selon un autre syndicaliste, soupçonnant la direction de caler l'arrêt de certains sites avec les jours de grève… « La direction d'EDF a envoyé mardi matin des messages interdisant de baisser plus la production. Cela prouve qu'il y a un problème », constate la porte-parole de la CGT-Energie. Rappelons que les importations coûtent plus cher que la production française.
Pour couronner le tout, le froid revient et avec lui l'augmentation des consommations d'électricité. La France est ainsi passée d'une consommation de pointe de 59 000 MW il y a quinze jours à 69105 MW ce mardi, indique RTE. Habituellement, on recourt aux centrales thermiques pour faire face aux pics de consommation, or ces dernières sont également touchées par le mouvement de grève.