Lancé en janvier 2009, le Plan Bâtiment Grenelle a nécessité divers groupes de travail, dont un, dédié plus spécifiquement au chantier innovation. Détails du 1er rapport présentant des propositions pour favoriser l'innovation dans le secteur du bâtiment.
Conduit par Inès Reinmann de Acxior Corporate Finance et Yves Farges de l'Académie des Technologies, le groupe de travail sur l'innovation, mis en place en mai dernier, vient en effet, de rendre un rapport intermédiaire, qui présente des propositions concrètes afin de favoriser l'innovation dans le secteur du bâtiment.
Ainsi, et parce que l'innovation représente un potentiel peu exploité par les acteurs, ce groupe de travail s'est penché sur ce sujet et propose 18 propositions, classées en trois grandes étapes : «Emergence», «Accès au marché» et «Appropriation».
Ainsi, et parce que l'innovation représente un potentiel peu exploité par les acteurs, ce groupe de travail s'est penché sur ce sujet et propose 18 propositions, classées en trois grandes étapes : «Emergence», «Accès au marché» et «Appropriation».
La première comporte 5 propositions, qui vont de la réalisation d'une étude macro-économique de dimension internationale sur le processus de construction dans le secteur du bâtiment, à la création de plates-formes d'innovation spécialisées dans le bâtiment et regroupant la formation, en passant par la mise en œuvre d'un lieu de partage de l'ensemble des travaux R&D publics. «Celui-ci pourra être virtuel et étendu à l'observation des performances des bâtiments en exploitation», souligne le rapport.
La catégorie «Accès au marché» compte également 5 propositions. Elles concernent, entre autres, l'introduction d'un processus de mesure unique de la performance énergétique réelle des bâtiments, et le renforcement de la formation et de la mission de coordination des pôles de compétitivité dans le secteur du bâtiment.
Enfin, l' «Appropriation» explique, avec les 7 dernières propositions, qu'il est par exemple, souhaitable de préciser rapidement les grandes lignes de l'obligation de travaux à laquelle le tertiaire sera soumis fin 2011 et y prendre en compte l'innovation.
Faire évoluer l'innovation
En plus de ces propositions spécifiques, ce rapport identifie deux grands messages à promouvoir, celui de moderniser la vision française de l'innovation et celui de passer de l'obligation de moyens à l'obligation de résultats ainsi qu'à l'exigence de performance globale.
Dans le premier cas, l'étude soulève que l'innovation est technologique mais aussi organisationnelle, financière et commerciale. «L'ensemble des champs d'innovations possibles est vaste», souligne le rapport, qui explique aussi que les niveaux géographiques (local, régional, national, européen et mondial) possèdent chacun un potentiel d'innovation à exploiter.
En effet, au niveau local, les acteurs peuvent faire émerger des innovations en se concentrant sur la demande et le dialogue entre acteurs de terrain, et au niveau national, ce sont la recherche, la créativité et la présence de grands groupes, qui permettent de créer des innovations. «Au niveau européen et international, c'est l'importation d'innovations étrangères qui représente un potentiel d'évolution important», inscrit le rapport.
Dans le deuxième message important mis en avant, il s'agit d'élargir le périmètre de la performance en termes d'acteurs et de préoccupations. Concernant les acteurs, l'innovation répond trop rarement à un besoin exprimé par les usagers du bâtiment et émane plutôt des fournisseurs de composants ou de systèmes. Pour eux, il s'agit d'apporter des réponses globales à des besoins d'amélioration d'un service et de passer ainsi à la performance d'usage.
Pour les préoccupations, il est nécessaire d'élargir la notion de performance à l'ensemble des aspects qui représentent un enjeu majeur : énergie, environnement et santé.
Enfin, ce rapport intermédiaire, qui a été mené par le groupe de travail sur l'innovation dans le secteur du bâtiment, a surtout permis de dégager des propositions, mais par la suite, il se penchera à resserrer ces dernières vers des enjeux à court terme et à proposer des solutions les plus concrètes possibles.
Pour consulter l'intégralité du rapport, cliquez ici