Les conclusions du débat public sur le projet de Grand Stade de Rugby à Ris-Orangis (Essonne) ont été remises, lundi 28 avril, à l'issue de sept réunions publiques organisées en quatre mois. La fédération française de rugby (FFR) dispose désormais de trois mois pour décider du principe et des conditions de la poursuite de son projet.
Le compte-rendu de débat public autour du projet de Grand Stade doté de 82.000 places, que la fédération française de rugby (FFR) souhaite construire d'ici à 2017 avec le groupement Populous-Ateliers 2/3/4 sur le site de l'ex-hippodrome d'Evry-Ris (Essonne), a été remis ce lundi 28 avril.
Placé sous l'égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) et animé par cette Commission particulière, ce débat s'est tenu du 7 novembre dernier jusqu'au 21 février 2014. Sept réunions publiques ont été organisées, autour du lieu d'implantation du projet mais également à Saint-Denis et à Toulouse. "Et ces échanges ont permis au maître d'ouvrage de préciser ses intentions, à certains acteurs de se positionner et enfin, de déterminer les zones de doutes, les inquiétudes, les aspects encore imprécis et flous du projet", a rappelé la CNDP, dans ce rapport de 60 pages.
Le président de la FFR, Pierre Camou, en a ainsi profité pour "expliquer et lever des fantasmes, des contre-vérités" grâce à un débat "direct et franc, face-à-face, argument contre argument", faisant référence au rapport sénatorial du 8 novembre 2013 et jugeant ce projet déraisonnable.
Des obstacles à lever : le coût de projet
"Nos ambitions sont peut-être mal comprises. J'attends un échange, qu'on sorte des approximations", nous avait indiqué Pierre Camou lors du lancement du débat public il y a quatre mois. Objectif : "essayer de convaincre et de faire adhérer" au projet, dont le coût s'élève à 600 millions d'euros et qui doit être financé par la FFR, sur ses fonds propres et par le recours à l'emprunt. Au final, l'aménagement des transports pour un coût de près de 600 millions d'euros et le projet à bâtir autour du stade sont les deux obstacles à lever.
Toutefois, la CNDP rappelle qu'au cours du débat, "une grande majorité de participants s'est dite favorable au projet. Les Essonniens le voient même comme un moyen de rééquilibrage du territoire francilien."
Soutien des fédérations sportives
Ce projet de grande envergure a également reçu le soutien au cours du débat public des fédérations sportives d'athlétisme, de handball et de judo. "Le monde du sport y voit enfin un moyen de construire le Grand Paris du sport, projet qui prendrait tout son sens dans le cadre d'une candidature aux Jeux Olympiques de 2024", indique le rapport.
La Fédération française de rugby (FFR) dispose désormais de trois mois, le 21 juillet prochain au plus tard, pour dire si oui ou non, elle poursuit son projet ou l'abandonne.