Selon une étude publiée par le cabinet de conseil EY et le think tank Urban Land Institute, le Grand Paris présente un "projet cohérent" et de "belles avancées". En revanche, les auteurs estiment que le principal point d'inquiétude demeure "le calendrier des chantiers."
D'après le "Baromètre du Grand Paris" publié ce mercredi 6 juillet 2016 par le cabinet de conseil EY et le think tank Urban Land Institute, le Grand Paris présente un "projet cohérent" et de "belles avancées", dix ans après son lancement.
Au programme de l'étude : une analyse détaillée de 80 indicateurs permettant de suivre, sur la période 2010-2015, l'avancement de ce projet visant à transformer l'agglomération parisienne en une grande métropole mondiale. "On est encore au début du Grand Paris, mais c'est un projet cohérent, avec un objectif commun public-privé", indique l'un des auteurs de l'étude, Jean Roch Varon, associé du cabinet EY.
En revanche, le principal point d'inquiétude demeure "le calendrier des chantiers qui doit être tenu. Cela va garder sous tension l'ensemble des initiatives", précise-t-il
"Des évolutions restent incertaines" en matière de transition énergétique
Autre constat : pour la capitale qui fait face à un manque d'espaces verts, "les évolutions restent incertaines" en matière de transition énergétique. Les énergies renouvelables représentent justement 37 % de la production d'électricité et 1,9% de la consommation.
Par ailleurs, l'étude pointe un réseau de transports encore "limité", mais qui devrait "bientôt s'étendre", en particulier grâce au projet Grand Paris Express, même si seulement 6,4 km de lignes sont "en cours de réalisation" sur les 200 km prévus.
Une "multiplicité de projets favorable à certaines zones en déclin"
Enfin, en matière d'aménagement, les auteurs se félicitent d'une "multiplicité de projets permettant à certaines zones en déclin" de redevenir dynamiques. Mais avec 1.005 habitants du km2 en IDF en 2015 contre 988 en 2013, le marché des logements est lui "en tension".
Autre remarque : le rapport pointe un "accroissement d'inégalités territoriales" en termes de qualification, d'accès à l'emploi et de niveau de vie, qui fait de l'IDF "un des territoires les plus inégalitaires de l'Hexagone". Du côté du logement, la note observe que les "familles sont plus nombreuses à quitter l'IDF qu'à s'y installer, sans doute en raison de la "difficulté d'accès à la propriété" ou encore "du poids du loyer".