Alors que le préfet de la Région Ile-de-France a demandé l'annulation en justice du plan de gestion des déchets issus des chantiers du BTP (Predec) voté à l'été 2015 par le Conseil régional "au motif qu'il instaure un moratoire de trois ans sur le stockage en Seine-et-Marne", les acteurs de la filière réagissent.
Depuis que le préfet de la région Ile-de-France, Jean-François Carenco, a demandé l'annulation en justice du plan de gestion des déchets issus des chantiers du BTP (Predec) voté à l'été 2015 par le Conseil régional, au motif qu'il instaure un moratoire de trois ans sur le stockage en Seine-et-Marne, les acteurs de la filière des déchets du BTP réagissent dans un manifeste commun.
"Ce choix peut déstabiliser la totalité du plan"
"Ce choix peut déstabiliser la totalité du plan, issu d'un travail de concertation de plus de cinq ans de l'ensemble des parties prenantes régionales, et qui a abouti à la mise en place d'objectifs ambitieux de prévention et de valorisation des déchets en Ile-de-France", signalent les acteurs de la filière.
Avant d'ajouter : "Il faut rappeler que si le plan n'apporte pas toutes les réponses aux problématiques soulevées, il a le bénéfice de donner aux acteurs régionaux un cadre structurant dans lequel ils trouvent de la visibilité par rapport à leurs investissements et de la pérennité aux emplois qu'ils créent. Ce point est particulièrement important au moment où des projets majeurs comme le Grand Paris Express ou encore la candidature de la ville à l'organisation des Jeux Olympiques 2024 sont mis en œuvre."
C'est pourquoi les acteurs de la filière ne souhaitent pas se prononcer sur l'applicabilité du moratoire qui prévoit qu'"aucun nouveau site de stockage de déchets ne soit créé en Seine-et-Marne."
En revanche, ils souhaitent attirer l'attention sur le fait qu'"une annulation du PREDEC retarderait la mise en œuvre de la planification et qu'il sera difficile de remobiliser les acteurs de l'ensemble de la filière."
Rappelons que Jean-François Carenco a en effet décidé d'attaquer ce Plan et a demandé son annulation en justice, en février 2016 . "J'ai déféré ce plan au tribunal pour le faire annuler dans les délais, avait-il signalé, précisant que la Région ne saurait poser ce type d'interdiction. C'est l'affaire de la loi. Et ce plan ne règle rien de nouveau en matière de déchets."